Jimmy Carter,.... tout recommence
Publié par Robert Spencer
FrontMag.com
http://frontpagemag.com/2012/02/07/jimmy-carter-all-over-again/
7 février 2012
Adaptation française par Mordeh'aï © 2012 pour le blog malaassot
Le gouvernement égyptien a publié les noms des dix-neuf citoyens américains qu'il entend poursuivre pour leur rôle dans la fomentation de protestations anti-gouvernementales - une accusation qu'ils nient. Les protestations du gouvernement américain ont jusqu'à présent été vaines, et ont reçu que ricanements et mépris.
Les répliques sont sans équivoque. Le 4
Novembre 1979, des voyous Iraniens ont pris d'assaut l'ambassade américaine à Téhéran et pris en otage 52 Américains. Le Gouvernement de Jimmy Carter s'est contorsionné de désespoir pendant les
quatorze mois suivants, jusqu'à ce que finalement la République Islamique libéré les otages le 20 Janvier 1981, le jour où Ronald Reagan prend ses fonctions en tant que président des États-Unis.
L'ironie amère pour Carter a été d'avoir trahi le Shah d'Iran, un allié de longue date des États-Unis, et ainsi ouvert la voie à l'accession au pouvoir de l'ayatollah Khomeiny et à la
mollahcratie iranienne qui a gouverné l'Iran depuis. Plutôt que d'avoir de la gratitude envers l'enthousiasme, de Carter, Khomeini a considéré toutefois, l'abandon du Shah comme un signe de
faiblesse, de la part de Carter et a accéléré son djihad contre le Grand Satan.
L'Iran a entretenu une attitude hostile envers les États-Unis depuis lors, y compris des prédictions jubilatoires de la disparition imminente de notre Nation. L'Ayatollah Khamenei, Chef Suprême de l'Iran, il y a seulement quelques jours,a déclaré devant une foule enthousiaste à Téhéran que "dans la lumière de la réalisation de la promesse divine de Dieu tout-puissant, les Sionistes et le Grand Satan (l'Amérique) seront bientôt vaincus..... Les prophéties d'Allah seront tenues et l'Islam sera victorieux."
Comme tout le régime iranien est tourné toujours plus, vers la fabrication d'armes nucléaires, même Hillary Clinton a reconnu que l'Iran essaie de les faire, ces mots deviennent plus qu'une simple fanfaronnade vide de tous bruits de bottes. Les Etats-Unis et Israël ont un homme à remercier pour l'avènement d'un régime à l'esprit génocidaire qui les considère tous les deux comme les plus implacables de ses ennemis, et que rien ne dissuade pas même la perspective de millions de morts parmi ses propres citoyens , et se hâte d'achever la fabrication d'une arme nucléaire.
Cet homme, bien sûr, c'est Jimmy Carter. Et aux vues des récents événements, il est de retour à la Maison Blanche.
En Juin 2009, quand Barack Obama a lancé son appel du Caire au monde musulman, devenu tristement célèbre, il a expressément stipulé que les dirigeants des Frères musulmans soient autorisés à y assister - en dépit du fait qu'à cette époque, la Fraternité était encore un groupe hors-la-loi. En mars dernier, quand des soulèvements des "Printemps arabes" ont renversé le régime sclérosé et brutal d'Hosni Moubarak, Obama a salué." La transition paisible vers la démocratie tant en Tunisie qu'en Egypte." Suite à la chute du régime, Obama s'est réjoui:"Nous sommes les témoins du début d'un nouveau chapitre dans l'histoire d'un grand pays et un partenaire de longue date des États-Unis. "
Dans le même temps, Obama a manifesté son désir d'ouvrir des pourparlers avec les Frères Musulmans, et a donné toutes les indications qu'il ne s'opposerait pas à la création d'un État islamique en Égypte.
Maintenant, que l'Egypte ne se précipite pas pour devenir un Etat islamique et adopte une position d'hostilité croissante envers les Etats-Unis, Barack Obama se démène pour tenir à distance les forces dont il est responsable en grande partie de leur déclenchement.
Les parallèles sont si proches, qu'ils en sont presque inquiétants. Le Shah d'Iran n'était pas un champion des droits de l'homme, et c'était aussi le cas pour Hosni Moubarak. Cela a donné aux groupes d'opposition aux deux gouvernants à la fois l'opportunité de faire appel à la conscience du monde comme le grand espoir pour leur peuple de vivre enfin dans la dignité - une occasion que les deux ont exploité avec beaucoup d'aplomb. Tant le Shah que Moubarak étaient relativement des souverains laïcs qui pendant des décennies ont tenu en échec avec succès les forces suprématistes islamiques pro-Sharia qui les méprisaient et qui aspiraient à les renverser. Tous deux avaient des relations réciproquement bénéfiques avec les États-Unis - non parfaites, par n'importe quels moyens, mais des alliances de complaisance qui ont favorisé la stabilité dans des régions troublées./ Tous deux, le Shah et Moubarak, sont alors entrés en désaccord avec les présidents démocrates "gauchistes" qui ont situé leur trahison de ces indéniablement "moins-que-parfaits" alliés comme une responsabilité nécessitée par leur attachement aux droits de l'homme. Ces présidents ont paru naïfs à beaucoup, mais ne peuvent pas avoir été pris simplement à contre-pied par des événements: Jimmy Carter a loué l'ayatollah Khomeiny en tant qu'"homme de foi", et l'éducation musulmane de Barack Obama (mises à part les rumeurs de plus en plus débridées sur son affiliation religieuse réelle) semblent lui avoir donné une vue chaleureusement positive de l'Islam et de la sharia. Tous deux, en d'autres termes, peuvent avoir voulu la disparition de régimes relativement laïques que les États-Unis avaient soutenu avant qu'ils ne deviennent président comme un progrès positif, une expression de l'auto-détermination du peuple de chaque pays, et l'instauration d'une autorité religieuse qui était - ils le croyaient - vraiment modérée, pacifique et tolérante en son âme./ En tout cas, indéniablement Carter en Iran et Obama en Egypte ont obtenu les régimes qu'ils voulaient. Ils ont obtenu l'expression de la «démocratie» dont ils ont assuré au peuple américain qu'elle ouvrirait la voie à une nouvelle ère de paix et de liberté. Dans les deux cas, ils ont pris leurs décisions fondées sur des mensonges politiquement corrects et des fantasmes plutôt que sur de dures réalités. Et dans les deux cas, comme il est de plus en plus évident en Égypte, des Américains innocents payent pour leur aveuglement./ Ceci est l'Egypte et ceci est le Moyen-Orient, que ce Barack Obama nous a donné. Et dans les prochaines semaines et mois à venir, il constatera que les forces qu'il a aidées à déchainer la violence seront impossibles à contenir./ Jimmy Carter a été battu à plate couture pour un second mandat à l'élection présidentielle de 1980. Mais quand Barack Obama a pris ses fonctions en Janvier 2009, Carter est en effet revenu à la Maison Blanche. Il est significatif à cet égard que Zbigniew Brzezinski, conseiller de Carter à la sécurité nationale et si violemment anti-israélien a déclaré que des avions américains en Irak devraient violemment faire obstacle à une frappe israélienne sur les installations nucléaires de l'Iran , il a largement conseillé Obama sur des questions de politique étrangère./ Aussi mauvaise qu'est la situation en Egypte aujourd'hui, c'est de loin le pire aspect de B.OBAMA; et contrairement à l'après Jimmy Carter il n'y a pas de Ronald Reagan à l'horizon pour la reprise en main de ce pauvre pays(USA).