Israël va déployer un nouveau bataillon du renseignement à la frontière égyptienne
Par Lilach Shoval, Daniel Siryoti et Reuters pour http://www.israelhayom.com/site/newsletter_article.php?id=1914
Adaptation par Mordeh'aï ©pour le blog http://malaassot.over-blog.com/
À la lumière de l'augmentation des risques terroristes dans le Sinaï, des soldats dans le nouveau bataillon sont formés pour le combat et à la formation de la collecte du renseignement.
L'armée de défense d'Israël a annoncé la création d'un nouveau bataillon de renseignements qui sera stationné le long de la frontière israélo-égyptienne. La démarche vient après une situation de plus en en plus anarchique et une montée de violence dans la péninsule du Sinaï, où les groupes radicaux ont pris pied après l'éviction du président égyptien Hosni Moubarak en Février dernier.
Les soldats du nouveau bataillon, (comprendra également des troupes féminines), sont en cours de formation au renseignement et subissent la formation au combat, et certains seront également postés le long de la frontière d'Israëlo-Jordanienne.
Expliquant la nécessité de ce nouveau bataillon, les responsables de la défense ont déclaré dimanche qu'une grande incertitude demeurait quant à l'avenir de l'Egypte, et il n'est pas clair quel type de gouvernement aura Le Caire après les élections parlementaires prévues pour le 28 novembre prochain ni en conséquence le nombre de Frères musulmans qui sera élu. Il y a également les préoccupations croissantes des changements politiques en Egypte qui pourraient conduire à l’augmentation des attaques terroristes en provenance du Sinaï.
À la lumière de ces risques, le Ministère de la Défense a déclaré, que Tsahal doit être préparé.
Le MK Benjamin (Fouad) Ben Eliezer a averti lundi qu'Israël et l'Egypte pourraient entrer dans une confrontation si Israël ne relançait pas les négociations avec les Palestiniens. Dans une interview à la radio militaire, Ben-Eliezer, a décrit la situation actuelle en Egypte comme "anarchique" et il a dit qu’Israël doit préserver de bonnes relations avec l'Égypte, pouvant être un atout stratégique de premier plan pour l’avenir. Il a dit s'attendre à "une confrontation directe entre les deux pays dans un proche avenir." Il a également dit que la confrontation ne serait pas nécessairement militaire, mais a averti qu'il n'était pas certain que le traité israélo-égyptien de paix tiendrait car «il se consume entre nos mains." Il a déclaré qu'Israël ne serait pas en mesure de réparer une détérioration des relations avec l'Egypte à travers des négociations directes, mais plutôt aurait besoin de relancer les négociations avec les Palestiniens.
"Il n’existe actuellement aucun dirigeant 'modéré' tel Nasser ou Sadate. Ben-Eliezer dit dans quelques jours, les électeurs religieux en Egypte iront voter, alors que les électeurs laïques resteront à la maison,".
"Israël exprime constamment qu'il est intéressé à raccommoder ses relations avec l'Egypte et il fait tout et plus encore. La conclusion de tout cela est que nous devons engager des négociations directes avec les Palestiniens. Sinon, nos ambassades continueront d'être attaquées partout dans le monde. "
La situation sécuritaire continue de s'intensifier dans le Sinaï. Un responsable de la sécurité égyptienne a déclaré lundi que deux policiers ont été blessés lorsque des membres d'un groupe militant ont ouvert le feu sur les policiers dans la partie nord de la péninsule. Le fonctionnaire dit que l'incident s'est produit après que la police se soit rendue au domicile d'un expert en explosifs et chef d'un groupe inspiré d'Al-Qaïda, dans une tentative pour l'arrêter. Le groupe est soupçonné d'être derrière une série d'attaques récentes de la police égyptienne et du gazoduc transportant du gaz vers Israël et la Jordanie.
Le commandement de Tsahal du Sud a récemment accéléré la construction de la dernière section de la barrière de sécurité le long de la frontière israélo-égyptienne pour contrecarrer le flux d'infiltrés et tenter de prévenir les attaques terroristes, telle l'attaque sur plusieurs fronts dans le sud d'Israël du 18 août dernier qui a fait huit morts Israéliens. Le lieutenant général Benny Gantz chef d'état-major de Tsahal a déclaré la semaine dernière qu'il croit que la construction de la barrière de sécurité de 270 km sera achevée d'ici la fin de 2012.
Gantz a déclaré également lors d'une réunion la semaine dernière du comité des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset."Ce n'est pas une frontière entre des ennemis, c’est une frontière pour contenir les risques croissants"
Basé sur de récentes évaluations militaires de la situation sécuritaire dans le sud d'Israël, une brigade supplémentaire pour le Commandement Sud sera également créée sous la direction du Major Général Tal Russo. Tsahal a également rouvert la route 12, qui longe la frontière israélo-égyptienne et mène à Eilat, au trafic civil après l’avoir fermé suite à l'attaque d'août. La route a subi une mise à jour sécuritaire majeure incluant maintenant des postes d'observation, des barrières de protection en béton et plusieurs postes de contrôle.
Les Egyptiens occupent de nouveau la Place Tahrir avant les élections parlementaires
Comme Tsahal travaille à fortifier la frontière d'Israël avec l'Egypte, les forces de sécurité au sein de l'Egypte ont tenté de réprimer une nouvelle vague de manifestations au Caire qui ont réoccupées la place Tahrir pour protester contre la lenteur des réformes et exhorter l'armée de remettre rapidement le pouvoir aux dirigeants civils.
Dimanche, des centaines de milliers de manifestants égyptiens se sont déversé dans la place Tahrir et ont exigé la fin immédiate de régime militaire, régime militaire qui a détenu le pouvoir depuis Hosni Moubarak détrôné en Février. Dans les affrontements entre protestataires et forces de sécurité, 11 manifestants ont été tués par les forces de sécurité égyptiennes. Dont six autres avaient été tués plus tôt pendant le week-end, portant le nombre total de morts à 17.
La vague de protestations a également gagné d'autres villes, notamment Alexandrie, El-Arish et Suez.
Al-Arabiya a rapporté dimanche que depuis le début des manifestations ce week-end passé, plus de 1.200 personnes ont été blessées.
Le gouvernement égyptien a officiellement annoncé que les forces de sécurité n'avaient pas reçu d'instructions pour tirer à balles réelles sur les manifestants. Néanmoins, des gaz lacrymogènes pleuvaient sur les manifestants et la police a brandi les matraques dans une tentative d’évacuation de la Place pour mettre fin aux manifestations. Bien que la police ait nié l’utilisation de balles réelles, les manifestants en colère ont ramassés cartouches de chasse et douilles de balles qu’ils ont brandies dimanche.
Le ministre de la culture égyptienne, notant le regain de violence, a démissionné dimanche.
La grande majorité des manifestants qui ont occupé la place Tahrir est membre des Frères musulmans et d'autres partis islamistes. En plus d'exiger la démission du régime militaire, ils s'opposent également et fermement à la nouvelle constitution égyptienne qui fournit la décision de l'autorité suprême au Conseil Suprême Militaire dans le gouvernement, même après les élections législatives qui auront lieu.
Les Egyptiens doivent élire un nouveau parlement dont le vote commencera le 28 novembre prochain, mais même quand l'Assemblée sera élue, les pouvoirs présidentiels resteront aux mains de l'armée jusqu'à l’élection présidentielle, qui n’aura pas lieu avant la fin de 2012 ou au début de 2013.
Selon diverses enquêtes pré-électorales, elles prédisent aux Frères musulmans de gagner au moins 30 pour cent du vote égyptien. Le mouvement cherche à faire baser la constitution égyptienne sur la loi de la Sharia Islamique.
" Nous ne quitterons pas la place jusqu'à ce que toutes nos demandes soient satisfaites, en particulier le transfert du pouvoir du Conseil suprême militaire à une institution présidentielle civile ", un manifestant a déclaré à Al-Jazira, dimanche. «Nous n'avons pas renversé Moubarak le corrompu et ses amis voleurs du peuple Egyptien pour que ces gens reviennent sous un régime militaire. Nous voulons la liberté."
"Les manifestants appellent à une deuxième révolution" pour protéger les acquis de la première " ils ont détruit des véhicules blindés appartenant aux forces de sécurité et de la police qui ont été appelés sur les lieux pour disperser les manifestations.
Ensemble avec les leaders islamistes qui ont pris part aux manifestations, les manifestants criaient: " La loi de l'Egypte est la Sharia Le leadership militaire doit être renversé et les voleurs doivent être pendus.".
Certains groupes d'opposition, ont même agité des pancartes dénonçant la dictature du Maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, chef du gouvernement militaire provisoire. Le Conseil militaire suprême a déclaré qu'il condamne les tentatives par les manifestants égyptiens à déstabiliser le pays, et a promis que des élections auraient lieu comme prévu. Cependant, le journal britannique The Guardian a rapporté dimanche que plusieurs partis annonçaient suspendre leur campagne électorale.
Une montée de la violence pendant le scrutin, une caractéristique commune aux élections sous Mubarak En augmentant la frustration du public par la manipulation des résultats, pourrait aussi saper la légitimité de l'Assemblée parlementaire en compromettant la transition par l’armée.. "Je suggère que toute personne qui tente de délégitimer le Conseil suprême militaire de bien réfléchir à ce sujet", a déclaré un porte-parole du conseil. " Nous ne pouvons pas laisser la mémoire de nos fils et nos filles qui sont morts et qui ont donné leur sang pour la révolution soit exploitée par des groupes et des organisations qui cherchent à nuire à l'unité de l'Egypte."
Un responsable du ministère des Affaires étrangères a déclaré dimanche que pendant ce temps, l'ambassadeur d'Israël au Caire s’est rendu en Egypte pour la première fois depuis que lui et son personnel ont été évacués du pays en Septembre après que des manifestants aient pris d'assaut l'ambassade d'Israël. Un fonctionnaire parlant sous l’anonymat, a révélé qu’il n’est pas question de minimiser l'importance du voyage de l'ambassadeur Yitzhak Levanon. Que l'ambassadeur s’était rendu en Egypte samedi pour faire ses adieux aux diplomates étrangers et égyptiens avant sa retraite.
L'ambassade d'Israël est située dans un immeuble de grande hauteur au Caire elle est restée inoccupée depuis que des manifestants ont violé ses murs d’enceinte sécurisés et les ont abattu il y a deux mois, piégeant des gardes de sécurité israéliens à l'intérieur du bâtiment jusqu'à ce qu'ils soient secourus par des commandos égyptiens.