ISRAEL : sur le chemin de la guerre
MARCO ROBIN
adapté par Bellar
07,Septembre 2011
Selon Ehud Barak : « les ennemis d’Israël n’oseraient pas recourir aux armes chimiques »/ Dans le langage codé de la diplomatie, cela s’appelle « un avertissement ».
En fait, derrière une déclaration qui se veut apaisante se cache une menace claire et sans équivoque, en réalité il faut comprendre : « le moindre pays (sous-entendu l’Iran, le Hamas, le Hezbollah) qui oserait nous attaquer avec des armes chimiques, bactériologiques ou nucléaires sera détruit. »
Cette déclaration dans le pur style du Ministre de la défense est en réalité un aveu. Nous n’en sommes plus réellement à évoquer un risque de guerre, mais nous nous trouvons à un stade où le « risque » est bel et bien engagé sur les rails.
Si Ehud Barak monte implicitement au créneau pour calmer les ardeurs de ses généraux, il veut de cette façon rassurer également l’élite militaire qui voit se dégrader notre sécurité stratégique à la vitesse de la lumière :
• Le Liban est contrôlé par le Hezbollah armé de 50 000 missiles dont certains équipés de têtes chimiques. Son armée régulière est complètement infiltrée par les terroristes ; ils n’attendent que le feu vert des mollahs pour passer à l’action.
• La Syrie dispose d’un armement massif et d’armes de destruction massive. Si le régime de Assad venait à chuter, elle deviendrait une base active de l’Iran.
• L’Egypte, selon un rapport qui fait grand bruit au Congrès américain (passé totalement sous silence par les médias) les militaires au pouvoir auraient abandonné le Sinaï au profit des organisations terroristes des Frères Musulmans et d’Al Qaïda.
• L’Iran dispose d’un nombre impressionnant de missiles de tout type y compris de longue portée.
• Le Hamas et le Djihad islamique, que nos stratèges espéraient voir s’entretuer à Gaza ( ce qui, malheureusement, semble avoir totalement échoué ) son prêts eux aussi à transformer le Sud en poudrière.
• Il ne fait plus de doute que nos voisins les Arabes israéliens – la 5° colonne – qui vivent et prospèrent à nos côtés seront très nombreux à se soulever en cas de conflit généralisé.
• La Judée Samarie est occupée par les terroristes de l’OLP qui eux aussi feront tout pour mettre de l’huile sur le feu en provoquant des attentats et en déclenchant des émeutes un peu partout.
• La Turquie ne participera certainement pas à une guerre, mais n’hésitera pas à aider les terroristes en leur garantissant leur réapprovisionnement par les voies maritimes méditerranéennes. Ironie de la situation : ce sont les pays avec lesquels nous avons signé des accords de paix et des accords militaires qui représenteront la menace la plus conflictuelle.
A juste titre, nos militaires s’inquiètent d’avoir à faire face simultanément sur l’ensemble des fronts à un encerclement total. Le général Eseinberg est loin d’être le seul à tirer la sonnette d’alarme.
La Direction de la défense passive a elle aussi averti du risque de manquer brusquement de masques à gaz. L’analyse des réactions et déclarations des responsables sécuritaires nous apportent plusieurs enseignements très importants :
• Le premier est qu’Israël s’attend à une guerre non conventionnelle, et le risque d’une guerre chimique semble être confirmé par nos services de renseignements.
• Que le but de cette guerre est de mettre en danger notre existence même. Le fait d’envisager des attaques chimiques est l’aveu d’une volonté de nous détruire et pas seulement de nous affaiblir.
• Que pour atteindre leur but les terroristes devront ouvrir bien plus qu’un seul front, le scénario catastrophe décrit ci-dessus est de plus en plus probable.
• A l’évidence, nos voisins sous les ordres des mollahs, vont une nouvelle fois s’allier comme ce fut le cas en 1948, en 1956, en 1973.
Notre pouvoir politique ne pourra donc bientôt plus se contenter de nous abreuver de belles paroles.
Nos militaires, mais aussi nos responsables sécuritaires tout comme ceux du renseignement, ont pris la juste mesure de la situation. Ils mettent la pression sur notre exécutif qui une fois de plus semble totalement indécis quant à la marche à suivre. Shimon Pérès a déclaré aujourd’hui « qu’Israël devait faire confiance à l’ONU pour assurer sa sécurité ». On peut comprendre son angoisse dans le cas d’un conflit généralisé mais il restera dans l’histoire comme l’homme qui aura mis en danger l’ensemble de son peuple pour un prix Nobel …
AM ISRAEL HAÏ