Israël obligé d'attaquer l'Iran?
|
|
Par Lenny Pomerantz pour Guysen International News http://www.guysen.com/article_Israel-oblige-d-attaquer-l-Iran-_17200.html 19 janvier 2012 |
|
|
|
Gel des avoirs de la Banque Centrale d’Iran, embargo sur le pétrole de la République Islamique à partir du 1er juillet,
les pays européens ont durci le ton hier à Bruxelles et semblent décidés à sanctionner le pays d’Ahmadinejad qui continue à ses essais nucléaires. Des sanctions qui pourraient
s’avérer insuffisantes pour
Israël, lequel pourrait envisager d’appliquer la « doctrine Begin ».
« Sous aucun prétexte, Israël ne permettra à un ennemi de développer des armes de destruction massive qu'il pourrait utiliser contre
notre peuple ».
Ainsi se définit la « doctrine Begin » qui porte le nom du Premier ministre israélien qui l’a énoncé.
Une idée simple et vitale pour l’existence de l’Etat d’Israël qui naît au début des années 1980. A l’époque, le dictateur Irakien Saddam Hussein est au pouvoir et le gouvernement de Begin s’inquiète un peu plus à chaque saillie antisioniste du « boucher de Bagdad ». Alors, le septième Premier ministre d’Israël décide de lancer le 7 juin 1981 l’opération Opéra qui vise à détruire la centrale nucléaire d’Osirak, construite en Irak avec la collaboration française. L’aviation israélienne se charge de bombarder la centrale et l’opération – bien que critiquée par la communauté internationale –est un franc succès et empêche un gouvernement antisémite et antisioniste de se doter d’une arme de destruction massive. En septembre 2007 la doctrine est de nouveau appliquée à la lettre, cette fois-ci contre la Syrie. L’aviation de Tsahal attaque un site près d’Al-Kibar qui abriterait une centrale nucléaire livrée par la Corée du Nord. Nouveau succès et l’échéance est une nouvelle fois repoussée. Mais pour combien de temps encore ?
La menace iranienne Après avoir anéanti les espoirs nucléaires de l’Irak et de la Syrie, Israël doit faire face désormais à un ennemi beaucoup plus puissant, beaucoup mieux protégé, et surtout beaucoup plus proche de l’arme nucléaire. L’Iran a commencé son programme nucléaire dans les années 1950, alors que le Shah était encore au pouvoir et bénéficiait notamment de l’aide des scientifiques américains. Aujourd’hui le pays est gouverné par Mahmoud Ahmadinejad, un homme dont la haine du juif est d’Israël dépasse l’entendement. Pourtant, une attaque des installations nucléaires de la République Islamique est difficilement envisageable. Car en Iran, les sites qui abritent les installations nucléaires sont trop dispersées et surtout profondément enterrées, rendant une éventuelle attaque compliquée et périlleuse. Car en plus du mal qu’ils auront à viser les installations, les aviateurs de l’armée israélienne seraient également mis en difficulté par le système anti-aérien mis en place autour des sites. Mais bien que la « doctrine Begin » ne soit pas inscrite dans le marbre, le gouvernement israélien ne peut se contenter de rester passif en attendant que l’Iran se dote de l’arme nucléaire. Pour assurer la protection de leur population, les dirigeants de l’Etat hébreu doivent préparer une intervention. Une intervention qui aurait peut-être déjà commencé.
Guerre cybernétique, Begin en 2.0 En juin 2010, 30.000 ordinateurs iraniens dont de nombreux appartenant à des employés de la centrale nucléaire de Bouchehr, sont infectés par le virus Stuxnet. Un virus décrit comme capable de reprogrammer des systèmes et de prendre le contrôle d’installations industrielles. Surtout, un virus si complexe qu’il n’aurait pu être programmé que par un Etat. Israël n’en revendiquera jamais la paternité, mais une vidéo montre l’ancien chef d’état major israélien Gabi Ashkenazi déclarer qu’il est le penseur du virus. A l’heure où la guerre informatique fait rage entre hackers pro-israéliens et pro-palestiniens, le piratage apparaît plus que jamais comme l’arme la plus efficace. Si la guerre cybernétique peut être une solution valable, elle ne suffira jamais à détruire totalement le programme nucléaire iranien. A l’aube de nouvelles sanctions à l’égard du pays des Mollah, Israël attend donc avec impatience les conséquences du gel des avoirs de la Banque Centrale d’Iran et surtout l’embargo sur son pétrole.
Et se prépare peut-être déjà à une nouvelle opération dictée par Menahem Begin. |