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Malaassot - le blog de mordehai              -           ! ברוך הבא

Israël dans un premier étau

29 Janvier 2011 , Rédigé par mordeh'ai Publié dans #Réflexions

SOURCE : .primo-info.eu/selection

Pierre Lefebvre © Primo, 29-01-2011

La prise du pouvoir par le Hezbollah au Liban a renforcé l’emprise de la Syrie et, surtout, de l'Iran sur le pays du Cèdre.

 Au sud d’Israël, c'est la révolte populaire en Égypte contre Moubarak, partenaire jusqu’à présent un peu fiable, qui vient déstabiliser un peu plus l'environnement d'Israël.

En Jordanie, la situation n’est guère enviable. Le pouvoir Jordanien est menacé par les groupes Palestiniens qui composent depuis longtemps une forte minorité agissante et armée. Ceux-ci alimentent la colère de la rue.

Septembre noir, mené par le père de l’actuel Roi de Jordanie, Hussein. En 1970, Arafat et son mouvement, l’OLP, avait lancé à plusieurs reprises des opérations de déstabilisation du Royaume Hachémite. Arafat, pour galvaniser ses troupes, affirmait à l’époque que la Jordanie était la patrie naturelle des Palestiniens.

C’est également l’argument qu’il employa lorsque, chassé de Jordanie, il alla s’implanter au Liban.

Les affrontements ont duré neuf mois et des milliers de civils palestiniens trouvèrent la mort sans que le monde s’en émeuve à l’époque.

Le pays est désormais dans l’étau.

La crainte d’un conflit durable avec l’Égypte accélère le travail des analystes israéliens. Gidi Grinstein, du Reut Institute a déclaré que "L'environnement stratégique d'Israël est spectaculairement modifié par l'instabilité en Égypte."

Ca doit carburer fort dans l’esprit des stratèges.

Militairement, la situation est favorable à Israël. L’armée égyptienne ne présente pas un danger vital et est tout juste bonne à être utilisée comme force d’appoint de la Police.

Médiatiquement parlant, l’arrivée au pouvoir des Frères Musulmans amènera à une rupture de l’accord de paix entre Israël et l’Égypte, déjà fragile.

Cela figure en toutes lettres dans les déclarations des fondamentalistes égyptiens. Ils se sont engagés à soumettre cette question au peuple par référendum s’ils parvenaient au pouvoir.

« Si Moubarak tombe, Israël sera totalement isolé dans la région », prédit Alon Liel, ancien directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères et ex-ambassadeur à Ankara.

« Cela ne représentera pas une menace du point de vue de la sécurité, mais ce sera un rude coup politique, venant s'ajouter à notre isolement international croissant. »

Il est particulièrement douloureux de parler de point positif dans cette région.

Mais, selon quelques analystes stratégiques, si un conflit devait éclater entre Israël et le Liban sous la coupe du Hezbollah, ce ne serait plus un conflit entre une armée et une milice mais une guerre conventionnelle, plus adaptée à l’arsenal et aux techniques qu’Israël maîtrise.

Il ne faut cependant pas minimiser l’emprise des groupes d’influence musulmans sur les médias occidentaux.

Un conflit avec le Liban ou l’Égypte provoquerait une alliance forte entre ennemis d’aujourd’hui dans « une sainte alliance contre le Juif ».

Si la Syrie, le Yémen, la Jordanie et autres autocraties instables peuvent utiliser la guerre sainte pour réconcilier l’homme de la rue avec ses dirigeants, ceux-ci n’hésiteront pas.

Ils savent que cet argument sera le plus facilement recevable. Même si le régime de Moubarak est loin d’être un modèle de démocratie et de concorde !

Au contraire des Tunisiens, les Égyptiens sont illettrés à 80 %. L’opinion est plus malléable.

La question n’est plus de savoir si le couvercle de la cocotte minute va sauter, mais quand. Il est des douleurs que quelques emplâtres et cadeaux ne suffisent pas à calmer

En Tunisie, l’annonce de la composition du nouveau gouvernement n’a pas calmé les passions. Et cela risque de s’aggraver avec l’arrivée dimanche du chef du parti islamiste tunisien Ennahda, Rached Ghannouchi, en exil à Londres.

Il a déjà prévu l’instauration de la Sharia lorsqu’il sera au pouvoir. Les hôtels risquent de ne plus être bon marché dans ce pays pendant quelques années. Les voiles vont fleurir sur les cheveux des Tunisiennes.

Mais, au moins, les touristes et retraités français qui y ont leurs maisons ne pourront plus revenir en faisant semblant de ne rien voir.

Nos politiques vont devoir prendre des chambres d’hôtel de plus en plus hautes pour ne pas voir la misère. Et les défilés de haute couture, les rencontres musicales prestigieuses auront quelques difficultés à être organisées.

C’est pas grave. Il leur reste l’Auvergne et Cabourg, le Poitou profond que les Anglais commencent à délaisser après la crise bancaire.

Quant à Israël, il prend ses marques, il analyse et reste attentif, des fois qu’une nouvelle coalition se formerait, à l’insu de son plein gré, qui viendrait menacer la terre des Juifs, celle dont on cherche à l’exclure depuis 80 ans. Un espace grand comme deux départements et cela est encore trop important.

La haine est souvent inexplicable. Elle vient de nulle part, alimentée par des imams encore plus illettrés que leurs ouailles. Les temps sont durs, incertains. Surtout pour les spécialistes auto-proclamées sur nos médias français.

L’un d’entre eux, Jean-Noël Ferrié, directeur de recherche spécialiste de l'Egypte au CNRS, relativise l'ampleur des manifestations anti-Moubarak. Si ce spécialiste se plante, pensons à nous munir de plumes et de goudrons à la sortie des studios. Cela rafraîchira l’atmosphère.

 

 

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