Il n'y a pas que Gilad SHALIT !
Refuser de garder le silence face au mal
25 nov 2009
Jonathan et Esther Pollard , THE JERUSALEM POST
Adaptation française de Sentinelle 5770
http://www.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1259010982948&pagename=JPArticle%2FShowFull
Pourquoi la vie d’un Israélien captif est-elle estimée si précieuse pour que les dirigeants d’Israël veuillent se dispenser de toute logique et de toute moralité pour le racheter ? Pourquoi la
vie d’un autre Israélien captif est-elle méprisée comme si elle était sans valeur ?
Pourquoi la vie d’un captif est-elle une telle urgence prioritaire nationale pour que la sûreté et la sécurité de chaque citoyen
israélien doivent être mises en danger ? Pourquoi la vie d’un autre captif est-elle si dénuée d’importance – après des décennies de captivité –
que des négociations pour sa libération n’aient jamais été entreprises ?
Le Peuple d’Israël est-il si incompétent, si dénué de volonté, de talent, d’imagination et de foi en D.ieu, pour croire vraiment que la seule manière d’assurer la libération de l’ancien captif
est à un prix si exorbitant qu’il défie l’imagination ? Croyons-nous vraiment que la libération en masse de terroristes et de meurtriers est une réponse rationnelle ? Le Peuple d’Israël est-il si
privé de vision pour que nous ne puissions saisir qu’enterrer vivant un captif tout en priant pour la libération de l’autre éloigne de nous la bénédiction et nous apporte à tous honte et
déshonneur ?
Le Peuple d’Israël a-t-il subi un tel lavage politique du cerveau, que nous ne puissions voir, dans les deux cas, un simple opportunisme régner par-dessus tout dans un gouvernement en plein
naufrage moral ? Ce n’est pas l’accomplissement de la ‘mitzva de pidyon shvuyim’ !*
Aussi longtemps que les dirigeants israéliens montreront une volonté unanime d’exploiter la valeur du secours à un captif parce que cela correspond à leurs objectifs politiques, tout en ignorant
un autre captif, il ne peut y avoir d’honneur, ni de respect national. Il n’y a qu’opportunisme politique, à son seul service.
Ceux qui veulent fermer les yeux sur la vérité et suivre les traces des « dirigeants » d’Israël pour soutenir ce plan excessif et libérer ces forces du mal en permettant aux architectes de
meurtres de masse de se déverser hors des prisons israéliennes, mettent nos propres vies en danger ainsi que la vie de ceux qui nous sont chers.
Ceux qui n’osent pas se prononcer et protester contre une politique de secours sélective, irrationnelle et immorale – condamnant un captif tout en sauvant l’autre, en mettant en péril dans le
même temps la vie de tous les citoyens – doivent savoir qu’ils sont complices de cet acte criminel.
Il est douloureusement évident que les principaux media d’Israël ont contrecarré tout débat rationnel sur cette question, exactement comme ils l’ont fait, pour les mêmes motifs intéressés,
prêtant leur soutien au lâche abandon par le gouvernement du deuxième captif.
Néanmoins, la conscience morale ne nous permet pas de garder le silence.
Si nos paroles ne sont pas entendues aujourd’hui, qu’il en soit ainsi. Un temps viendra où elles seront entendues. Nous espérons que d’ici là, il ne sera pas trop tard.
Jonathan Pollard est un citoyen israélien né américain, emprisonné depuis 25 ans aux USA après sa condamnation à perpétuité. Esther Pollard est son épouse.
Notes du traducteur :
La mitzva du ‘pidyon shvuyim’ est l’obligation religieuse juive du rachat des captifs