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Malaassot - le blog de mordehai              -           ! ברוך הבא

Havat Guilad: Les protestations se poursuivent contre les violences policières

6 Mars 2011 , Rédigé par mordeh'ai Publié dans #Société

par Yéochoua Sultan

pour Israel 7

 06/03/2011

 

«Netanyahou, Barak et Aaronovitch tirent sur des Juifs et le gouvernement se tait.» C’est ce que peuvent lire les passants sur une affiche géante portée par une grue, non loin de la réunion ministérielle hebdomadaire, à Jérusalem. Benny Katzover, le président du Conseil des habitants juifs de Samarie a organisé cette action de protestation. Il a déclaré: «Nous refusons de nous taire au sujet des graves incidents qui se sont produits à Havat Guilad, où des policiers ont tiré sur des Juifs, et nous n’abandonnerons pas tant qu’une commission d’enquête n’aura pas été formée dans le but de déterminer qui est l’auteur de l’ordre qui a été donné de tirer ; et tant que le gouvernement israélien n’aura pas décrété clairement qu’on ne pointe pas une arme sur des Juifs et qu’il est hors de question que l’on tire à l’avenir sur des Juifs. Nous montrons à tout le monde par des photos géantes ce qui s’est passé à Havat Guilad.» Il a ajouté: «Non aux guerres fratricides, non à une nouvelle Altalena. On commence par des balles en matière plastique et on finit par des balles réelles.»

Pour le président du Conseil régional de Samarie, Guershon Messika, la vérité doit être établie par une commission d’enquête neutre. Il a remis un courrier au Premier ministre dans lequel il a signifié que seule une commission d’enquête indépendante pourrait rétablir la confiance du public envers la police d’Israël, et les instances préposées à leur commandement. Il a fait parvenir à Netanyahou des photos et des films pris pendant les incidents. Pour lui, deux lignes rouges ont été franchies: «Des tirs massifs et planifiés à l’avance de balles en plastique qui auraient pu mettre des vies en danger, contre des civils juifs, et à plus forte raison quand ces civils ne se sont livrés à aucun acte de violente ; et la seconde ligne rouge consiste en la normalisation des mensonges inscrits dans les rapports de la police, qui ont été révélés dans toute leur horreur par les films et photos pris sur place au moment des événements. La vérité est absolument contraire à ce qui a été consigné dans les rapports de police: les tirs n’ont pas été fait à l’aide de balles de peintures, mais de plastique, les civils étaient calmes et ont été agressés à un moment où ils ne représentaient aucun danger pour les forces de l’ordre qui tiraient.»

Messika a rapporté qu’il avait été alerté lundi de bonne heure et qu’il avait pu constater les effets de la violence des policiers. Mais c’est contre le Premier ministre qu’il se met en colère: «La responsabilité incombe au Premier ministre. Je fais appel à lui pour qu’il condamne clairement ces tirs contre des Juifs. A notre grand regret, hormis une vague phrase, nous n’avons rien entendu de lui.»

Un rassemblement s’est tenu samedi soir près de la prison 6. Une centaine de personnes ont manifesté devant le portail de la prison, pour prendre le «quatrième repas», qui accompagne traditionnellement la sortie du shabbat. Le soldat Shimon Weizmann a été incarcéré à la suite de la destruction de son domicile à Havat Guilad, quand il a déclaré qu’il ne voulait pas réintégrer sa base. Il a été condamné manu militari à 30 jours d’emprisonnement. Ils se sont réunis sous la devise: «Nous sommes tous Shimon Weizmann».

Un proche du prévenu a déclaré: «C’est un acte de basse vengeance de l’armée.» Avant d’être emprisonné, Weizmann avait lui-même déclaré: «J’ai fait beaucoup d’efforts pour m’engager à l’armée, pour défendre le peuple d’Israël et pour donner mon âme à l’Etat. Alors que j’étais en plein service militaire, Tsahal a envoyé des forces pour détruire ma maison et tirer sur mes amis. Je n’ai pas l’intention de revenir à la base tant que je n’aurai pas terminé de réparer les dégâts.»

Les compagnons d’arme de Weizmann ont signé une lettre qu’ils ont remise à leurs supérieurs: «Nous sommes affectés par la façon de traiter notre compagnon d’armes Shimon. Nous estimons que Tsahal doit considérer son soldat avec réserve, et non pas dans la brutalité. Nous demandons le retour de Shimon dans notre unité».

 

PROTESTEZ AUPRES DE L’AMBASSADE D’ISRAEL CONTRE LES VIOLENCES D’HAVAT GILAD   - Mordeh'aï

Email : information@paris.mfa.gov.il 

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