Quatre policiers ont été blessés ainsi qu'au moins sept manifestants palestiniens, au cours d'affrontements sur le mont du Temple, dimanche
matin. Les violences se sont également exportées hors des murs de la Vieille Ville jusque dans les rues de Jérusalem-Est.
Une dizaine de jeunes Palestiniens se sont confrontés à la police dans le quartier de Ras al-Amud. Ils ont rapidement été dispersés par les
forces de sécurité.
Une centaine de jeunes filles musulmanes était également sur le point de manifester, dimanche dans le quartier de Sultan Suleiman, avant
d'être repoussées par les forces de l'ordre. Elles comptaient protester contre la décision du gouvernement, la semaine dernière, d'ajouter le tombeau des Patriarches (à
Hébron) et la tombe de Rachel (à Bethléem) à la liste du patrimoine national.
La poudrière Al-Aksa
Plus tôt, une dizaine de Musulmans s'étaient terrés dans la mosquée Al-Aksa, située sur le mont du Temple (baptisée esplanade des Mosquées
selon le culte musulman), après avoir jeté des pierres en direction des visiteurs chrétiens et juifs du site. Cherchant vraisemblablement à protester contre le plan
d'héritage national, la plupart des jeunes hommes se sont réfugiés dans la mosquée à l'arrivée de la police, alors que d'autres attaquaient aussi les forces de
l'ordre.
Deux policiers nationaux et deux officiers de la police des frontières ont été légèrement blessés. Ils ont été soignés sur place avant de
retourner rapidement sur le terrain. De source palestinienne, 12 manifestants ont dû être soignés après avoir inhalé des gaz lacrymogènes lancés par la police. Sept suspects
ont été arrêtés.
Le Waqf islamique a pris le relais des négociateurs israéliens, qui n'étaient toujours pas parvenus à rétablir le calme, dimanche en milieu de
journée. Des affrontements ont également eu lieu près de la porte d'Antonia ainsi que dans plusieurs ruelles de la Vieille Ville. Suite aux premiers incidents, la police a
interdit l'entrée sur le mont du Temple aux hommes de moins de 50 ans. Les femmes de tous âges et les touristes pourront accéder normalement au site.
Haute sécurité pour Pourim
Par ailleurs, Tsahal a déclaré l'alerte générale en Judée-Samarie, dimanche, au cas où éclateraient des affrontements entre habitants des
implantations et Palestiniens locaux, à l'occasion des célébrations de Pourim. Samedi, l'armée a limité l'accès dans la région, pour toute la durée de Pourim qui s'achèvera
lundi soir dans les villes dotées de murailles, comme Jérusalem. Des renforts seront déployées dans toutes les zones dites "chaudes" de la région.
Alors que l'atmosphère semblait plus calme à Hébron, ce week-end, les violences pourraient rapidement reprendre, estime l'armée, notamment
dans le nord de la Samarie.