
Des incuries dans la gestion de l’eau en Israël depuis des années seraient à l’origine des problèmes du lac de Tibériade dont le niveau baisse dangereusement et de leur incidence sur
l’alimentation en eau de toute la population israélienne. C’est la conclusion du rapport intérimaire de la commission d’enquête gouvernementale qui a étudié la question à fond avant de rendre
son verdict, mercredi matin.
Les membres de cette commission ont indiqué que vu la situation actuelle dans ce domaine, il semblait quasiment impossible d’éviter la hausse des tarifs qui doit être imposée prochainement
aux consommateurs. Selon les résultats de cette enquête, les prochaines pluies, même si elles sont abondantes, ne permettront pas de résoudre les problèmes de l’eau.
Les investigations ont été menées avec le plus grand sérieux et plus de cent personnes ont été consultées sur la question. Parmi elles, des ministres, des PDG, des universitaires, qui sont
venus apporter leurs témoignages et donner leur avis sur la crise de l’eau.
Le directeur du Service des Eaux, Ouri Shani, répondant aux protestations de la population contre la hausse des tarifs et contre l’impôt sécheresse, a affirmé que l’Etat n’avait jamais connu
une telle crise depuis sa création.
Dans ses conclusions, la commission a recommandé au ministre des Infrastructures nationales Ouzi Landau et au professeur Ouri Shani de réparer immédiatement les fautes commises par le
passé afin d’éviter de nouvelles crises. Et de souligner: « Même si nous avons une année pluvieuse, nous ne parviendrons pas à sortir du déficit actuel qui est très sérieux ». Ils
ont encore estimé que les services des eaux avaient commis une grave erreur en ne préparant pas des plans précis et bien définis pour une meilleure gestion dans ce domaine.
par Claire Dana-Picard
Mercredi 16/12/2009