Interdire les mariages entre juives et arabes
31 août 2009
Une loi pour interdire les mariages entre juives et arabes ?
Une loi pour interdire les mariages entre juives et arabes ?
Par הקיבה אלדר
http://jss.over-blog.com/
Le fait que les couples impliqués dans l’assassinat d’Arieh Karp sur la plage de Tel-Baruch [le 14 août]
soient composés de jeunes hommes arabes et de jeunes femmes juives a déchaîné les passions sur Internet et dans les médias. “Voilà ce qui arrive quand des filles se promènent avec des
Arabes.” Telle est en substance la nature des messages publiés. Pour un peu, certains remettraient bien à l’ordre du jour la loi jadis proposée par Meir Kahane [rabbin et homme politique
israélien d’extrême droite assassiné à Manhattan en 1990] et frappant d’une peine de prison ferme les mariages mixtes et les rapports sexuels entre Juifs et non-Juifs.
Le fer de lance de la lutte contre les mariages mixtes est l’organisation Yad Lé’Ahim [Secours fraternel], dont le président, le rabbin Shalom Dov Lipschitz, a récemment adressé un courrier au Premier ministre Benyamin Nétanyahou et au ministre de l’Education Gideon Saar pour dénoncer “l’échec patent du réseau éducatif laïc dans la transmission des valeurs juives”. Au nom de son ministre, le directeur du ministère de l’Education, Shimshon Shoshani, a abondé dans ce sens. Si la réponse de Shoshani n’est publiée qu’en hébreu sur le site Internet de Yad L’Ahim, c’est en anglais que l’on peut lire que les relations “entre des hommes Arabes et des jeunes Juives débouchent la plupart du temps sur des mariages qui sombrent dans la violence. Un des problèmes les plus aigus causés par de telles relations est l’identité des enfants. Ce sont des Juifs, mais ils sont élevés comme des Arabes.” Le site de cette ONG évoque 1 000 cas par an.
Il y a quelques semaines, le quotidien local Zman Maaleh, édité à Maale Adumim, a publié un reportage sur certains de ses citoyens qui se sont organisés pour aller “expliquer” aux couples composés d'une femme juive et d'un mari arabe (principalement musulman) qu’ils ne doivent chercher l’amour que dans leurs communautés respectives. Cette association “civique” est dirigée par Shaï Haïm, un jeune homme énergique récemment revenu à la religion. L’ennui avec les mariages mixtes, c’est qu’ils concernent des Arabes d’Israël à qui, contrairement aux Palestiniens des Territoires, il est pratiquement et légalement impossible d’interdire d’entrer dans une ville juive. Mais Shaï Haïm a trouvé une solution originale. Après avoir expliqué “par tous les moyens possibles” que les rapports entre Arabes et Juives ne sont “pas sains”, il cherche à vérifier, à partir du numéro de leur plaque d’immatriculation, s’ils ont un casier judiciaire et inflige des contraventions. “Je suis un homme de loi en uniforme”, plaisante Shaï Haïm. L’ennui, c’est qu’il travaille pour l’inspection des parkings à l’administration municipale de Jérusalem et que la police d’Israël s’est plus d’une fois plainte de la trop forte ressemblance entre les uniformes des inspecteurs communaux et ceux de la police nationale.
Depuis le drame de Tel-Aviv, il ne se tient plus. “Cela me fait mal que des jeunes Arabes touchent des jeunes Juives, des jeunes soldates en plus. Qu’est-ce qu’ils ont à venir chez nous ? Il faudrait une loi contre ça. Il faudrait mettre sur pied des groupes de jeunes vigiles, et je me verrais bien à leur tête”, affirme-t-il. Il y a une semaine, son groupe a fait une descente dans un café du coin et a passé à tabac plusieurs Arabes qui avait insultés des jeunes juives de "putes de satan". En juillet, accompagné de deux rabbins, Haïm s’est rendu chez le commissaire de police de Maale Adoumim, pour discuter “des risques d’assimilation des jeunes Juives”. Le commissaire leur a expliqué qu’il n’était pas question de s’en prendre à des détenteurs de la carte bleue [carte d’identité israélienne que possèdent aussi les Arabes d’Israël] présents dans la ville en toute légalité.
A Pisgat Zeev, c’est une bande baptisée Shlom Ha-Noar [Protection de la jeunesse] qui traque les couples mixtes. Moshe Ben Zikri, un jeune également revenu à la religion, explique que depuis deux mois une vingtaine de volontaires “descendent sur le terrain” tous les soirs. “C’est pour des raisons religieuses qu’il faut empêcher les jeunes Juives de sortir avec des Arabes”, explique Ben Zikri, lequel affirme bénéficier du concours de certains policiers. Interrogé à ce sujet, le porte-parole de la police de Jérusalem, Shmuel Ben Rubi, affirme ne pas avoir connaissance de tels faits.
Le fer de lance de la lutte contre les mariages mixtes est l’organisation Yad Lé’Ahim [Secours fraternel], dont le président, le rabbin Shalom Dov Lipschitz, a récemment adressé un courrier au Premier ministre Benyamin Nétanyahou et au ministre de l’Education Gideon Saar pour dénoncer “l’échec patent du réseau éducatif laïc dans la transmission des valeurs juives”. Au nom de son ministre, le directeur du ministère de l’Education, Shimshon Shoshani, a abondé dans ce sens. Si la réponse de Shoshani n’est publiée qu’en hébreu sur le site Internet de Yad L’Ahim, c’est en anglais que l’on peut lire que les relations “entre des hommes Arabes et des jeunes Juives débouchent la plupart du temps sur des mariages qui sombrent dans la violence. Un des problèmes les plus aigus causés par de telles relations est l’identité des enfants. Ce sont des Juifs, mais ils sont élevés comme des Arabes.” Le site de cette ONG évoque 1 000 cas par an.
Il y a quelques semaines, le quotidien local Zman Maaleh, édité à Maale Adumim, a publié un reportage sur certains de ses citoyens qui se sont organisés pour aller “expliquer” aux couples composés d'une femme juive et d'un mari arabe (principalement musulman) qu’ils ne doivent chercher l’amour que dans leurs communautés respectives. Cette association “civique” est dirigée par Shaï Haïm, un jeune homme énergique récemment revenu à la religion. L’ennui avec les mariages mixtes, c’est qu’ils concernent des Arabes d’Israël à qui, contrairement aux Palestiniens des Territoires, il est pratiquement et légalement impossible d’interdire d’entrer dans une ville juive. Mais Shaï Haïm a trouvé une solution originale. Après avoir expliqué “par tous les moyens possibles” que les rapports entre Arabes et Juives ne sont “pas sains”, il cherche à vérifier, à partir du numéro de leur plaque d’immatriculation, s’ils ont un casier judiciaire et inflige des contraventions. “Je suis un homme de loi en uniforme”, plaisante Shaï Haïm. L’ennui, c’est qu’il travaille pour l’inspection des parkings à l’administration municipale de Jérusalem et que la police d’Israël s’est plus d’une fois plainte de la trop forte ressemblance entre les uniformes des inspecteurs communaux et ceux de la police nationale.
Depuis le drame de Tel-Aviv, il ne se tient plus. “Cela me fait mal que des jeunes Arabes touchent des jeunes Juives, des jeunes soldates en plus. Qu’est-ce qu’ils ont à venir chez nous ? Il faudrait une loi contre ça. Il faudrait mettre sur pied des groupes de jeunes vigiles, et je me verrais bien à leur tête”, affirme-t-il. Il y a une semaine, son groupe a fait une descente dans un café du coin et a passé à tabac plusieurs Arabes qui avait insultés des jeunes juives de "putes de satan". En juillet, accompagné de deux rabbins, Haïm s’est rendu chez le commissaire de police de Maale Adoumim, pour discuter “des risques d’assimilation des jeunes Juives”. Le commissaire leur a expliqué qu’il n’était pas question de s’en prendre à des détenteurs de la carte bleue [carte d’identité israélienne que possèdent aussi les Arabes d’Israël] présents dans la ville en toute légalité.
A Pisgat Zeev, c’est une bande baptisée Shlom Ha-Noar [Protection de la jeunesse] qui traque les couples mixtes. Moshe Ben Zikri, un jeune également revenu à la religion, explique que depuis deux mois une vingtaine de volontaires “descendent sur le terrain” tous les soirs. “C’est pour des raisons religieuses qu’il faut empêcher les jeunes Juives de sortir avec des Arabes”, explique Ben Zikri, lequel affirme bénéficier du concours de certains policiers. Interrogé à ce sujet, le porte-parole de la police de Jérusalem, Shmuel Ben Rubi, affirme ne pas avoir connaissance de tels faits.
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :