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Malaassot - le blog de mordehai              -           ! ברוך הבא

Le repaire du lion:contre-terrorisme dans le Washington d’Obama

20 Août 2009 , Rédigé par mordeh'ai Publié dans #Réflexions

Le repaire du lion:contre-terrorisme dans le Washington d’Obama
Par Daniel Pipes
THE JERUSALEM POST http://www.jpost.com /servlet/Satellite?cid 49418640263&pagename=JPArticle%2FShowFull18 août 2009 , 
Adaptation française de Sentinelle 5769

L’adjoint à la sécurité et au contre-terrorisme du président des USA Barack Obama, John O. Brennan, a opportunément souligné les erreurs de la politique présente et future de l’administration dans un discours le 6 août, « une nouvelle approche de sauvegarde des Américains ».

Pour commencer, son discours au Centre des Etudes Stratégiques et Internationales à Washington, a une teneur inhabituelle. « Sycophante » est le mot qui vient à l’esprit, alors que Brennan a prononcé 90 fois en 5000 mots soit « président Obama », « il », « lui », ou « le président ».

De façon troublante, Brennan inscrit pratiquement toute la pensée politique de son discours dans la sagesse de l’Unique. Cette conférence donnant envie de rentrer sous terre rappelle celle d’un fonctionnaire Nord-Coréen rendant hommage au Grand Dirigeant bien aimé.

Les éléments spécifiques ne sont pas meilleurs. Fondamentalement, Brennan appelle au compromis avec les terroristes : « même si nous condamnons et nous opposons aux tactiques illégitimes utilisées par les terroristes, nous devons reconnaître et répondre aux besoins et griefs légitimes des gens ordinaires que ces terroristes déclarent représenter. « quels besoins et griefs légitimes, se demante-t-on, pense-t-il qu’al Qaïda représente ?

Brennan délimite soigneusement une menace double, l’une étant “al Qaïda et ses alliés » et l’autre « l’extrémisme violent ». Mais celui-là, bien évidemment, est un sous-groupe du dernier. Cette erreur élémentaire fausse toute son analyse.

Il rejette aussi toute liaison entre « l’extrémisme violent » et l’islam : « utiliser le terme légitime jihad, qui signifie se purifier ou mener une lutte sacrée pour un objectif moral, risque de conférer à ces meurtriers la légitimité religieuse qu’ils recherchent désespérément mais ne méritent en aucune manière. Pire, cela risque de renforcer l’idée que les Etats-Unis sont en quelque sorte en guerre avec l’islam lui-même ».

Ce passage régurgite une théorie de l’islam radical qui, selon le Lt-Colonel Joseph C. Myers, du commandement de l’Armée de l’Air des USA et membre de l’Ecole de l’Air, « fait partie de la désinformation stratégique et d’une campagne de déni et de tromperie » développée par les Frères Musulmans. Discréditée en 2007 par Robert Spencer, la théorie distingue entre le bon et le mauvais jihad, et dénie toute liaison entre islam et terrorisme.

Il s’agit d’une interprétation profondément trompeuse destinée à embrouiller les non musulmans et à faire gagner du temps aux islamistes. L’administration de George W. Bush, malgré toutes ses erreurs, n’a pas succombé à cette ruse. Mais Brennan nous informe que son patron fonde désormais sur elle la politique des USA.

Le discours contient de signes troublants de stupidité. Nous y apprenons qu’Obama considère des armes nucléaires aux mains de terroristes comme « la menace les plus extrême et immédiate pour la sécurité mondiale ». Très bien. Mais comment y répond-il ? Avec trois mesures faibles et presque inadaptées : « Conduire un effort pour un régime mondial de non prolifération plus fort, lancer un effort international pour sécuriser le matériel nucléaire vulnérable dans le monde… et accueillir un sommet nucléaire mondial ».

Brennan ne peut pas non plus penser juste. Une exemple, qui requiert une longue citation : « La pauvreté ne provoque pas la violence et le terrorisme. Le manque d’éducation ne provoque pas le terrorisme. Mais exactement de même qu’il n’y a aucune excuse au massacre gratuit d’innocents, on ne peut pas nier que si des enfants n’ont ni espoir pour une éducation, si des jeunes gens n’ont pas d’espoir pour un travail et se sentent coupés du monde moderne, quand des gouvernements ne parviennent pas à fournir les besoins élémentaires à leur peuple, alors le peuple devient plus réceptif aux idéologies de violence et de mort ».

En résumé : Pauvreté et manque d’éducation ne provoquent pas le terrorisme, mais le manque d’éducation et de travail rendent les gens réceptifs aux idées menant au terrorisme. Quelle est la distinction ? Malheur à nous quand la Maison Blanche accepte l’illogisme en tant qu’analyse. Ensuite, concentrons-nous sur la déclaration : « quand des gouvernements ne parviennent pas à fournir les besoins de base à leur peuple, alors le peuple devient plus réceptif aux idéologies de violence et de mort », car il comporte deux erreurs stupéfiantes.
La première, c’est d’accepter la fiction socialiste selon laquelle les gouvernements fournissent les besoins élémentaires. Non. A part dans quelques Etats riches en matières premières, les gouvernements protègent et offrent des structures légales, alors que les marchés fournissent.
La seconde, toutes les études sur le sujet ne retrouve aucune liaison entre le stress personnel (pauvreté, manque d’éducation, chômage) et l’attirance pour l’islam radical. S’il a démontré au moins une chose, le transfert massif de richesses au Moyen-Orient depuis les années 1970 a contribué à la montée de l’islam radical. L’administration, fonde sa politique sur du faux.

Où se trouve, comme ils disent, la supervision adulte ? L’exécution de politiques ineptes soulignées par Brennan sonne le danger pour les Américains, les intérêts américains et ceux de leurs alliés.

Les conséquences amères de ces fautes apparaîtront bien assez tôt.

L’auteur est directeur du “Middle East Forum” et Professeur en visite à l’Institution Hoover de Université de Stanford (Californie).
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