LE CARACTERE JUIF D’ISRAEL ET LA POPULATION ARABE
Dimanche 28 juin 2009
LE CARACTERE JUIF D’ISRAEL ET LA POPULATION ARABE RESIDENTE
de Bertrand Ramas-Muhlbach,
Source : http://lessakele.over-blog.fr/article-33208573.html
Lors de sa rencontre avec le Président Français Sarkozy du 24 juin 2009, le Premier Ministre Netanyahu a de nouveau évoqué les deux conditions préalables à la création d’un Etat palestinien, à savoir la reconnaissance du caractère juif de l’Etat d’Israël et l’absence de militarisation du futur Etat palestinien.
La première de ces exigences a immédiatement déclenché la réaction du député arabe israélien Hanna Swaid pour qui la position de la population arabe israélienne n’est pas prise en compte puisqu’en cas d’admission du caractère juif de l’Etat d’Israël, les arabes israéliens (vexés) se retrouveraient placés au cœur du conflit sans aucune représentation dans les négociations. Dans le monde arabe, cette revendication est également rejetée mais pour d’autres raisons. Selon le Président égyptien Hosni Moubarak, cette demande compliquerait les choses et ruinerait toute les possibilités de paix (raisons avancées le14 juin 2009).
Sur le plan interne, cette volonté de rendre opposable à la communauté internationale le caractère juif de l’Etat d’Israël prolonge une mesure qui a été prise quelques semaines auparavant, le 27 mai 2009, lorsque la Knesset a adopté un projet de loi sanctionnant de peines d’emprisonnement toute contestation du caractère juif d’Israël. Cette loi n’est d’ailleurs pas encore entrée en vigueur faute d’avoir été votée à la Knesset, mais les débats avaient alors provoqué les foudres du député arabe Jamal Zahalka, qui avait du être expulsé de la Knesset en raison de la virulence de son intervention.
Concrètement, cette volonté de figer le caractère juif de l’Etat d’Israël et d’exiger cette reconnaissance comme préalable à la création du futur Etat palestinien, permettra de restituer à l’Etat hébreu sa nature originelle.
Il convient en effet de rappeler qu’au-delà des susceptibilités non ménagées par la mesure, le nom même « Israël » exprime la judéité de l’Etat puisqu’il s’agit du nom donné au petit fils d’Abraham (troisième patriarche du judaïsme), Jacob, par l’ange avec lequel il avait combattu : « ton nom ne devra plus être dit Yaakov, mais Israël ; car avec D. comme avec les hommes, tu es devenu le dominateur, puisque tu as triomphé » (Gn 32,29). C’est encore le nom d’ « Israël » qui a été donné au peuple juif lorsque les 12 fils de Jacob ont été appelés les « béné Israël », c'est-à-dire les enfants d’Israël. Enfin, « Israël » est également l’appellation donnée au pays de Canaan après les 4 siècles d’esclavage passés en Egypte, une fois encore parce que les 12 tribus d’Israël s’y trouvaient.
En tout état de cause, rétablir sur le plan international la nature juive de l’Etat d’Israël, constituerait un joli clin d’œil de l’histoire. En effet, ce sont les romains qui ont débaptisé le pays en l’an 70 pour effacer tous les liens qu’avaient les juifs avec leur terre. Ceux sont encore les romains qui ont décidé de nommer le pays « Palestine » parce que ce mot était tiré du nom des occupants « les philistins » qui avaient précédemment envahi le pays (le mot « philistin » est lui-même tiré du mot arabe « phlistim » qui signifie « envahisseur »). Aussi, restituer à l’Etat d’Israël sa véritable nature s’inscrirait parfaitement dans la préconisation mentionnée dans les Evangiles (désormais entré dans le langage courant), qui rappelle l’obligation de rendre « à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu. (Matthieu, XXII,21).
S’agissant des populations arabes qui vivent en Israël, le principe d’une telle reconnaissance est contesté même si elle leur serait directement profitable.
En effet, il serait alors adopté de manière définitive les valeurs du judaïsme en Israël sans remise en question possible du cadre institutionnel.
Or, le mode de pensée du judaïsme repose sur la tolérance, le respect de la vie, la prééminence de l’individu et sa perfection dans le cadre du projet Divin. Les populations arabes d’Israël pourront donc continuer de grandir et de s’épanouir tout en conservant leur système de foi et leur parfaite liberté religieuse, c'est-à-dire sans risquer d’être contraintes à la conversion forcée au judaïsme avec une transformation qui s’en suivrait, des mosquées du pays en synagogues.
Pour ce qu’il en est de la liberté d’expression, les citoyens arabes israéliens jouissent déjà des plus grandes prérogatives qu’ils risqueraient naturellement de perdre s’ils n’étaient pas protégés par l’Etat juif. En effet, et à titre de comparaison, il n’existe aucun pays musulman qui offre une telle liberté aux ressortissants nationaux, soit parce que les systèmes politiques en place sont de type dictatorial soit parce que l’apparente démocratie n’est qu’un leurre, à l’instar de l’exemple iranien où les résultats des élections sont tronqués par les titulaires du pouvoir, moins préoccupés par le bien être général que par le contrôle du pouvoir politique.
Notons également que la vie en Israël n’est pas fondamentalement désagréable : en dépit des difficultés économiques conjoncturelles, l’activité reste dynamique à en juger par le nombre de palestiniens qui franchissent quotidiennement la frontière pour venir y travailler. La police israélienne doit d’ailleurs constamment faire preuve de vigilance pour intercepter les travailleurs palestiniens qui entrent en Israël de manière clandestine, non pour faire du mal au israéliens mais simplement pour offrir leur services.
Enfin, au sein d’un Etat juif, les populations arabes ne sont pas incitées à faire la guerre comme le sont les membres de leur familles qui demeurent à Gaza ou en Judée Samarie.
Ainsi, non seulement il est temps pour les palestiniens comme pour l’ensemble des pays de la planète de reconnaître la judéité de l’Etat d’Israël mais il faut encore, tout comme l’ont fait les pays démocratiques attachés aux droits de l’homme, se doter des outils juridiques pour préserver l’identité spécifique nationale et la rendre opposable à ses ressortissants.
Pour ce faire, il est possible de s’inspirer du système français et notamment de l’article 22 du Code civil français selon lequel les nationaux jouissent des droits mais sont également tenus à toutes les obligations attachées à la qualité de français. Dans ce cadre, l’article 23-7 du Code prévoit qu’un français qui se comporte en fait comme le national d’un pays étranger peut, s’il a la nationalité de ce pays, être déclaré avoir perdu la qualité de français. Ce texte est tout à fait transposable en Israël puisque les arabes israéliens n’ont jamais perdu leur qualité de palestinien. Il est donc possible de leur retirer la citoyenneté israélienne et de les expulser vers le futur Etat palestinien, en cas d’action contraire aux intérêts supérieurs de la nation juive. Notons également que l’article 23-8 du Code civil droit français fait perdre la nationalité française aux français qui, occuperaient un emploi dans une armée ou dans un service public étranger au mépris d’une interdiction de l’Etat français. Une fois encore, cette règle est bien naturellement transposable dans le Droit israélien.
Si donc les israéliens arabes n’entendent pas participer au devenir de l’Etat juif, rien ne les y contraint. Le futur Etat palestinien sera pour eux un parfait refuge.
LE CARACTERE JUIF D’ISRAEL ET LA POPULATION ARABE RESIDENTE
de Bertrand Ramas-Muhlbach,
Source : http://lessakele.over-blog.fr/article-33208573.html
Lors de sa rencontre avec le Président Français Sarkozy du 24 juin 2009, le Premier Ministre Netanyahu a de nouveau évoqué les deux conditions préalables à la création d’un Etat palestinien, à savoir la reconnaissance du caractère juif de l’Etat d’Israël et l’absence de militarisation du futur Etat palestinien.
La première de ces exigences a immédiatement déclenché la réaction du député arabe israélien Hanna Swaid pour qui la position de la population arabe israélienne n’est pas prise en compte puisqu’en cas d’admission du caractère juif de l’Etat d’Israël, les arabes israéliens (vexés) se retrouveraient placés au cœur du conflit sans aucune représentation dans les négociations. Dans le monde arabe, cette revendication est également rejetée mais pour d’autres raisons. Selon le Président égyptien Hosni Moubarak, cette demande compliquerait les choses et ruinerait toute les possibilités de paix (raisons avancées le14 juin 2009).
Sur le plan interne, cette volonté de rendre opposable à la communauté internationale le caractère juif de l’Etat d’Israël prolonge une mesure qui a été prise quelques semaines auparavant, le 27 mai 2009, lorsque la Knesset a adopté un projet de loi sanctionnant de peines d’emprisonnement toute contestation du caractère juif d’Israël. Cette loi n’est d’ailleurs pas encore entrée en vigueur faute d’avoir été votée à la Knesset, mais les débats avaient alors provoqué les foudres du député arabe Jamal Zahalka, qui avait du être expulsé de la Knesset en raison de la virulence de son intervention.
Concrètement, cette volonté de figer le caractère juif de l’Etat d’Israël et d’exiger cette reconnaissance comme préalable à la création du futur Etat palestinien, permettra de restituer à l’Etat hébreu sa nature originelle.
Il convient en effet de rappeler qu’au-delà des susceptibilités non ménagées par la mesure, le nom même « Israël » exprime la judéité de l’Etat puisqu’il s’agit du nom donné au petit fils d’Abraham (troisième patriarche du judaïsme), Jacob, par l’ange avec lequel il avait combattu : « ton nom ne devra plus être dit Yaakov, mais Israël ; car avec D. comme avec les hommes, tu es devenu le dominateur, puisque tu as triomphé » (Gn 32,29). C’est encore le nom d’ « Israël » qui a été donné au peuple juif lorsque les 12 fils de Jacob ont été appelés les « béné Israël », c'est-à-dire les enfants d’Israël. Enfin, « Israël » est également l’appellation donnée au pays de Canaan après les 4 siècles d’esclavage passés en Egypte, une fois encore parce que les 12 tribus d’Israël s’y trouvaient.
En tout état de cause, rétablir sur le plan international la nature juive de l’Etat d’Israël, constituerait un joli clin d’œil de l’histoire. En effet, ce sont les romains qui ont débaptisé le pays en l’an 70 pour effacer tous les liens qu’avaient les juifs avec leur terre. Ceux sont encore les romains qui ont décidé de nommer le pays « Palestine » parce que ce mot était tiré du nom des occupants « les philistins » qui avaient précédemment envahi le pays (le mot « philistin » est lui-même tiré du mot arabe « phlistim » qui signifie « envahisseur »). Aussi, restituer à l’Etat d’Israël sa véritable nature s’inscrirait parfaitement dans la préconisation mentionnée dans les Evangiles (désormais entré dans le langage courant), qui rappelle l’obligation de rendre « à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu. (Matthieu, XXII,21).
S’agissant des populations arabes qui vivent en Israël, le principe d’une telle reconnaissance est contesté même si elle leur serait directement profitable.
En effet, il serait alors adopté de manière définitive les valeurs du judaïsme en Israël sans remise en question possible du cadre institutionnel.
Or, le mode de pensée du judaïsme repose sur la tolérance, le respect de la vie, la prééminence de l’individu et sa perfection dans le cadre du projet Divin. Les populations arabes d’Israël pourront donc continuer de grandir et de s’épanouir tout en conservant leur système de foi et leur parfaite liberté religieuse, c'est-à-dire sans risquer d’être contraintes à la conversion forcée au judaïsme avec une transformation qui s’en suivrait, des mosquées du pays en synagogues.
Pour ce qu’il en est de la liberté d’expression, les citoyens arabes israéliens jouissent déjà des plus grandes prérogatives qu’ils risqueraient naturellement de perdre s’ils n’étaient pas protégés par l’Etat juif. En effet, et à titre de comparaison, il n’existe aucun pays musulman qui offre une telle liberté aux ressortissants nationaux, soit parce que les systèmes politiques en place sont de type dictatorial soit parce que l’apparente démocratie n’est qu’un leurre, à l’instar de l’exemple iranien où les résultats des élections sont tronqués par les titulaires du pouvoir, moins préoccupés par le bien être général que par le contrôle du pouvoir politique.
Notons également que la vie en Israël n’est pas fondamentalement désagréable : en dépit des difficultés économiques conjoncturelles, l’activité reste dynamique à en juger par le nombre de palestiniens qui franchissent quotidiennement la frontière pour venir y travailler. La police israélienne doit d’ailleurs constamment faire preuve de vigilance pour intercepter les travailleurs palestiniens qui entrent en Israël de manière clandestine, non pour faire du mal au israéliens mais simplement pour offrir leur services.
Enfin, au sein d’un Etat juif, les populations arabes ne sont pas incitées à faire la guerre comme le sont les membres de leur familles qui demeurent à Gaza ou en Judée Samarie.
Ainsi, non seulement il est temps pour les palestiniens comme pour l’ensemble des pays de la planète de reconnaître la judéité de l’Etat d’Israël mais il faut encore, tout comme l’ont fait les pays démocratiques attachés aux droits de l’homme, se doter des outils juridiques pour préserver l’identité spécifique nationale et la rendre opposable à ses ressortissants.
Pour ce faire, il est possible de s’inspirer du système français et notamment de l’article 22 du Code civil français selon lequel les nationaux jouissent des droits mais sont également tenus à toutes les obligations attachées à la qualité de français. Dans ce cadre, l’article 23-7 du Code prévoit qu’un français qui se comporte en fait comme le national d’un pays étranger peut, s’il a la nationalité de ce pays, être déclaré avoir perdu la qualité de français. Ce texte est tout à fait transposable en Israël puisque les arabes israéliens n’ont jamais perdu leur qualité de palestinien. Il est donc possible de leur retirer la citoyenneté israélienne et de les expulser vers le futur Etat palestinien, en cas d’action contraire aux intérêts supérieurs de la nation juive. Notons également que l’article 23-8 du Code civil droit français fait perdre la nationalité française aux français qui, occuperaient un emploi dans une armée ou dans un service public étranger au mépris d’une interdiction de l’Etat français. Une fois encore, cette règle est bien naturellement transposable dans le Droit israélien.
Si donc les israéliens arabes n’entendent pas participer au devenir de l’Etat juif, rien ne les y contraint. Le futur Etat palestinien sera pour eux un parfait refuge.
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