"Commission rabbinique des lieux saints"
Des Ambitions étrangères planent sur la ville de Jérusalem
Une décision courageuse et hautement importante est prise en Israël, ce 7 Mai 2009. Le grand rabbinat d'Israël a décrété, au terme d'une réunion d'urgence, que la Loi juive "interdit formellement à quiconque la transmission de biens se trouvant en Israël à l'Etat du Vatican et en l’occurrence des lieux saints qui sont le cœur même du peuple juif ".
La "Commission rabbinique des lieux saints" s'est ainsi opposée, à l'unanimité de ses membres, au projet du gouvernement de transférer la propriété de plusieurs sites chrétiens, au Vatican, pour répondre positivement à la demande, en ce sens, du pape Benoît XVI, qui doit se rendre très prochainement en Israël.
Il faut rappeler ici qu’Israël et le Vatican ont établi des relations diplomatiques au début des années 1990, mais ils n’ont pas encore réglé certaines questions comme le statut des biens de l'Eglise en Terre sainte.
La décision « Commission rabbinique des lieux saints » était nécessaire car tout laisse à penser que la prochaine venue du Pape en Terre Sainte n’est pas étrangère à cette “hâte” manifestée par toutes les parties. Veut-on ainsi faire un « cadeau » de bienvenue au chef de l’Eglise ? Sans doute.
Des tractations officieuses et dangereuses, peu médiatisées, visent en effet à aboutir à de nouvelles concessions israéliennes : cette fois-ci, il s’agirait d’une partie du Mont Sion, en faveur du Vatican. Des négociations discrètes se trament depuis plus de dix ans entre Israël et le Vatican, et seraient sur le point d’aboutir à un accord des plus inquiétants. Il s’agirait de concéder le contrôle du bâtiment abritant la Tombe de David, à Jérusalem.
Une Commission bilatérale permanente travail composé d’une équipe de négociateurs représentant Israël et le Vatican, a ainsi fait état de « progrès sensibles, d’une grande cordialité, et d’une compréhension mutuelle visant à parvenir à un accord final, au plus tôt ».
Les deux Etats négocient un traité depuis déjà 10 ans (mars 1999), sur la question de propriétés appartenant à l’Eglise Catholique ou réclamées par elle. L’une des revendications les plus significatives exprimée par le Vatican fut celle de « La chambre du Dernier repas », située au second étage du bâtiment du Mont Sion, également considéré par la Tradition juive comme le lieu de sépulture des Rois David, Salomon et Ezéchias.
En outre, les demandes du Vatican ne s’en arrêtent pas là. D’autres zones, proches du Kinnereth (Lac de Tibériade), tout comme près de la ville de Césarée, ou encore Jérusalem, sont évoquées.
Petit retour en arrière ; rappelons que l’ancien premier ministre israélien, M. Ehud Olmert, n’a pas hésité, l’année dernière,
à brader une partie du patrimoine d’Israël lorsqu’il a offert à la Russie la ''Cour de Sergueï'' à Jérusalem. Son gouvernement a approuvé la transaction, le 5
octobre 2008, de cet édifice à l’Eglise russe pour vider encore plus pays d’Israël de sa substance.
Cet édifice de l'ex-URSS était passé sous tutelle israélienne après la rupture des relations entre les deux pays en 1967. Olmert a espère infléchir Moscou sur les sanctions à prendre contre l'Iran et sur ses ventes d'armes avec la Syrie, par ce geste de bonne volonté. Le lendemain il s’est rendu au Kremlin. Comme pour les palestiniens, il (a) fait ce geste sans contrepartie.
Pot-de-vin ou transaction immobilière légitime pour se protéger des missiles syriens, la Cour Sergueï est sortie définitivement de la propriété israélienne. A part qu'en signe de soumission, Olmert a offert un des fleurons de Jérusalem , un bâtiment estimé à 11 millions de shekels en signe d'apaisement en accord avec les principaux représentants de Kadima aux russes.
Transférer une importante propriété du cœur de Jérusalem aux mains d'un pays étranger et puissant, qui a des intérêts dans la région et des aspirations impériales sur la région, était une décision insensée et un dangereux précédent.
C’est pour cela qu’il faut aujourd’hui saluer la position courageuse, prise en Israël, ce 7 Mai 2009, par le grand
rabbinat visant à interdire formellement la transmission de biens se trouvant en Israël à l'Etat du Vatican surtout que le Mont Sion est considéré comme un des lieux des plus saints qui
soient au cœur même du peuple juif. Situé non loin du Mont du Temple, ce site sacré est tout à fait symbolique et cet accord risque d’affirmer davantage encore d’autres ambitions qui
veulent que Jérusalem soit offerte à des mains étrangères.
Après avoir cédé le Mont du Temple et le Caveau des Patriarches aux autres religions, les dirigeants israéliens ne peuvent poursuivre la voie de l’abandon spirituel.
Publié sur le site de lessakele.over-blog.fr