Pendant que le cabinet de
sécurité était réuni ce samedi soir, le Likoud, le Ihoud Leoumi, Habayit Hayehoudi et Israël Beiteinou ont chacun émis leurs réserves, voire leurs critiques à ce qui ressemble d’après eux à
une « fin précipitée d’une campagne qui avait pourtant bien commencé ». Le n°2 de Habayit Hayehoudi, Zevouloun Orlev, a décidé de recueillir les 25 signatures de députés nécessaires
à convoquer une séance extraordinaire de la Knesset qui est actuellement en vacances parlementaires. « Un cessez-le-feu sans Guilda Shalit serait une décision foncièrement immorale et
porterait atteinte à la motivation des soldats qui seront ultérieurement envoyés au front ». Au nom d’Israël Beiteinou, Avigdor Lieberman a été plus incisif : « Par le passé
nous avons vu ce que donnent ce genre de cessez-le-feu qui se transforme rapidement en piège de feu. Alors que l’armée est motivée et que les habitants du sud font preuve d’un courage
exemplaire, c’est une nouvelle fois le gouvernement qui hésite et veut empêcher Tsahal de finir sa mission. Si Israël ne fait pas plier le Hamas et ne reprend pas le contrôle du passage de
Rafiah’, cette opération n’aura servi à rien. » Même son de cloche au Likoud, et pour le Ihoud Leoumi, Ouri Ariel a dit tout haut ce que d’aucuns pensent tout bas, à savoir que « ce
cessez-le-feu est motivé par des raisons électoralistes ». Pour Ariel « ce gouvernement qui a attiré les tirs sur Sderot et Yavné en opérant le désengagement du Goush Katif, commet
une nouvelle erreur en n’allant pas jusqu’à faire plier définitivement le Hamas ». Rappelons que dans la résolution 1701 votée après la Deuxième Guerre du Liban, un paragraphe
interdisait « l’acheminement d’armes au Hezbollah par la frontière syro-libanaise », mais que ce texte est resté lettre morte.(..........)
Ehoud Barak, tout comme
Ehoud Olmert ont rappelé Guilad Shalit, promettant « que les choses avaient avancé, et que tout serait fait pour obtenir sa libération ».
(Qui va les croire alors qu'ils avaient l'occasion de l'exiger sans contrepartie ! note de Mordeh'aï)
Décision judicieuse ou regrettable ? Les jours diront…
Dès l’annonce par Israël de la perspective d’un cessez-le-feu unilatéral, des voix ont commencé à se faire entendre dans la classe politique pour avertir des dangers d’une issue bâclée de l’Opération « Plomb Durci ». L’unité nationale tacite affichée par les partis d’opposition depuis le début des opérations militaires commence à s’effriter. Craintes principales émises par l’opposition, mais aussi par des militaires qui se trouvent sur le terrain des opérations : le manque de garanties quant à la fermeture de l’Axe de Philadelphie, l’absence du dossier Guilad Shalit dans les négociations, et la victoire psychologique donnée au Hamas par un arrêt unilatéral israélien.