Les éternels agresseurs
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Une chose est curieuse avec les Juifs : quand ils sont agressés, on les accuse toujours d'avoir provoqué l'attaque ou d'être les agresseurs plutôt que les victimes.
Ce phénomène n'a pas commencé avec la guerre actuelle d'Israël contre le Hamas. Il connaît toute une série de précédents.
C'était vrai lors des pogroms qui ont suivi l'épidémie de peste, quand les Juifs ont été accusés d'empoisonner l'Europe.
C'était vrai également pendant les massacres de 1648-1649 quand des centaines de milliers de Juifs ont été tués par les cosaques de Bogdan Chmielnicki. Des historiens ukrainiens et polonais tiennent toujours les Juifs responsables de les avoir provoqués.
Et c'est particulièrement vrai pour la Shoah, quand Hitler qualifiait les Juifs de parasites de mèche pour conduire l'Europe à la guerre.
C'est ainsi que les Juifs auraient provoqué la Shoah, tout comme Israël aurait provoqué le lancement de
6 000 roquettes du Hamas sur ses écoles maternelles, ses hôpitaux et ses maisons.
Pourquoi faire des Juifs les agresseurs quand il est parfaitement évident qu'ils sont les victimes innocentes ?
Cette question se retrouve dès l'Ancien Testament quand les Juifs ont été jugés complices de la mort de Jésus. Le Romain Ponce Pilate y apparaît comme un humaniste défenseur de la paix : "Que
ferai-je donc de Jésus, qu'on appelle Christ ?' Tous répondirent: 'Qu'il soit crucifié !' Le gouverneur dit : 'Mais quel mal a-t-il fait ?' Et ils crièrent encore plus fort : 'Qu'il soit
crucifié !' Pilate, voyant qu'il ne gagnait rien mais que le tumulte augmentait, prit de l'eau, se lava les mains en présence de la foule, et dit : 'Je suis innocent du sang de ce juste. Cela
vous regarde.' Et tout le peuple répondit : 'Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants !'" (Matthieu, 27, 22-25.)
Or, il n'existait pas deux peuples aussi différents que les Romains et les Juifs. Les Romains célébraient la conquête et le pouvoir militaire, les Juifs la justice ; leurs prophètes
prêchaient la paix éternelle dans une ère à venir.
La vie urbaine romaine se concentrait sur les cruautés de l'arène, celle des Juifs autour du Temple de Dieu à Jérusalem.
Ponce Pilate était le proconsul le plus cruel jamais envoyé par Rome en Judée. Il crucifia des dizaines de milliers de Juifs innocents pour des infractions mineures : "En ce même temps, quelques personnes qui se trouvaient là racontaient à Jésus ce qui était arrivé à des Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang avec celui de leurs sacrifices. Il [Jésus] leur répondit : 'Croyez-vous que ces Galiléens fussent de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, parce qu'ils ont souffert de la sorte ? Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également.'" (Luc, 13, 1-3)
Quelques jours avant sa crucifixion, les Juifs réservèrent un accueil des plus chaleureux au Christ à Jérusalem : "La plupart des gens de la foule étendirent leurs vêtements sur le chemin ;
d'autres coupèrent des branches d'arbres et en jonchèrent la route. Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient : 'Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du
Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts !" (Matthieu, 21, 8-9.)
Est-il imaginable que ces mêmes Juifs se soient retournés contre lui en moins d'une semaine ?
Pourquoi les Juifs ont-ils dès ce jour été dépeints comme des meurtriers sadiques et les Romains comme des bons samaritains ?
Ce mystère demeure jusqu'à aujourd'hui où l'Etat d'Israël est vu, contre toute preuve, comme un agresseur inhumain tandis que ses adversaires restent les victimes faibles et innocentes.