Trump suppose à tort qu'il existe un partenaire palestinien pour la paix

Par Aaron Klein

Depuis son entrée en fonction il y a dix-huit mois, le président Donald Trump a prouvé qu'il était sans aucun doute le président le plus pro-israélien de l'histoire américaine. Cependant, même des amis proches avec les meilleures intentions ont parfois besoin d'un léger coup de pouce pour se rendre compte que leur approche nécessite un réalignement. Les déclarations de Trump à propos d’Israël lors d’un rassemblement de la campagne à Charleston, en Virginie-Occidentale, suggèrent que cela pourrait être le cas.

https://www.breitbart.com/jerusalem/2018/08/22/klein-trump-wrongly-assumes-there-is-a-palestinian-partner-for-peace/

Adaptation Mordeh'aï pour malaassot.comreproduction autorisée avec mention de la source et du lien

S'adressant à la foule, Trump a créé la surprise en disant qu'Israël paiera "un prix plus élevé" dans les négociations avec l'Autorité palestinienne en raison de sa décision historique de déplacer l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem et de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël. Trump a ajouté qu'en raison de la décision prise à Jérusalem, les Palestiniens "obtiendront quelque chose de très bien" dans les négociations futures.

"Nous l'avons enlevé de la table", a déclaré Trump, faisant référence à la question de Jérusalem. "Dans les négociations passées, ils n’ont jamais dépassé Jérusalem.  Maintenant, Israël devra payer un prix plus élevé, car il n'en est plus question. Les Palestiniens obtiendront quelque chose de très bien, car c'est leur tour. "

La décision de Trump à Jérusalem restera dans l’histoire comme l’une de ses plus grandes réalisations et une démarche qui a elle-même fait avancer la paix dans la région. Israël ne devrait pas avoir à "payer" un quelconque "prix" pour les Etats-Unis, reconnaissant la réalité que Jérusalem est et a toujours été la capitale de la nation souveraine d'Israël.

Quand Trump parle d’Israël qui doit "payer un prix plus élevé", le président américain pourrait bien rappeler qu’Israël a prouvé au cours des décennies de négociations finalement infructueuses que l’Etat juif a toujours voulu faire des compromis douloureux pour les promesses de paix palestiniennes . Lors des précédentes négociations avec les Etats-Unis, Israël était prêt à abandonner la majeure partie de la Cisjordanie, à diviser Jérusalem et aurait même offert au terroriste Yasser Arafat, le site le plus saint du Judaïsme, lors du sommet de Camp David en 2000.

Les Palestiniens ont refusé toutes les offres israéliennes antérieures d'un État, rencontrant généralement chaque proposition majeure avec une campagne orchestrée de terrorisme visant les Juifs. Et c'est là que réside le problème le plus dangereux de la ligne de pensée exprimée hier soir par le président américain. Les commentaires de Trump, ainsi que toute la proposition de paix à venir de la Maison Blanche au Moyen-Orient, reposent sur le fondement d’un mensonge flagrant: Israël a un partenaire pour la paix dans l’Autorité palestinienne.

En parlant du fait qu’Israël paye un "prix plus élevé" et que les Palestiniens obtiennent "quelque chose de très bien" dans les négociations futures, Trump suppose qu’il existe une direction palestinienne qui peut conquérir un territoire stratégique et utiliser la terre pour construire une nation en paix avec l'Etat juif.  Cette hypothèse est contraire aux preuves accablantes selon lesquelles les Palestiniens utiliseront tout État futur pour poursuivre leur objectif déclaré de détruire Israël.

Il devrait être évident pour tout observateur occasionnel que l'empereur n'a pas de vêtements dans le cas de l'Autorité palestinienne, qui utilise ses organes officiels pour inciter à la violence contre Israël et refuse de cesser de payer les salaires des terroristes emprisonnés et à leurs familles. Une direction palestinienne qui promeut régulièrement la délégitimation d’Israël ne viendra pas à la table des négociations et est dirigée par un extrémiste, Mahmoud Abbas, qui a appelé ce week-end ses partisans à «maintenir le feu de la résistance populaire». "c'est un euphémisme palestinien commun pour le terrorisme" contre Israël et ne veut pas faire la paix avec l'Etat juif.

Outre l’acceptation déplacée de l’Autorité palestinienne en tant que partenaires de confiance pour la paix régionale, les déclarations de Trump semblent totalement ignorer l’autre réalité fondamentale selon laquelle environ la moitié de la scène palestinienne est dirigée par l’organisation terroriste du Hamas.

En effet, l’évacuation unilatérale désastreuse de la bande de Gaza par Israël en 2005, qui a ouvert la voie à la prise de contrôle de l’enclave côtière par le Hamas, illustre parfaitement pourquoi les futurs Palestiniens ne peuvent se fier au territoire. Au lieu d’utiliser Gaza pour construire une société constructive, les Palestiniens ont immédiatement transformé la bande de Gaza en une base de rassemblement pour les attaques à la roquette visant les zones civiles israéliennes. Le Hamas a depuis lancé deux grandes guerres et de multiples campagnes terroristes massives contre Israël en utilisant la bande de Gaza.

Il existe des preuves que la popularité du Hamas ne fait que croître en Cisjordanie, ce qui pourrait expliquer le refus abject de Abbas de tenir une élection là-bas depuis plus de onze ans. Tout comme Gaza, tout futur État palestinien en Cisjordanie servira à déstabiliser davantage la région et à menacer Israël, son allié loyal.

Trump a manifestement les meilleures intentions vis-à-vis d'Israël, comme en témoigne son déplacement de l'ambassade américaine,la reconnaissance de Jérusalem, défendant les préjugés anti-israéliens aux Nations Unies et affirmant à plusieurs reprises le droit d'Israël à la légitime défense. poursuite de l'assaut meurtrier contre la frontière israélienne. Trump devrait maintenir ce soutien et faire avancer la cause de la paix véritable en ajustant la politique étrangère américaine pour tenir compte du fait incontestable qu’il n’y a pas de partenaire palestinien pour la paix.