Député iranien: la Syrie et la Russie "vont bientôt nous sacrifier" à l'Amérique et à Israël

Le député iranien Behrouz Bonyadi a critiqué les alliés de Téhéran, la Russie et la Syrie, lors d'un discours mercredi, approuvant essentiellement le mouvement de protestation iranien selon lequel la nation a dépensé trop de ressources pour soutenir le dictateur syrien Bashar Assad.

 

Par John HAYWARD

http://www.breitbart.com/national-security/2018/06/28/iranian-mp-syria-russia-soon-sacrifice-us-america-israel/

Adaptation Mordeh'aï pour malaassot.comreproduction autorisée avec mention de la source et du lien

Il a également averti que l'on ne pouvait pas faire confiance au président russe Vladimir Poutine.

Bonyadi, a mis en garde : "Bachar EL-Assad, avec toute l'impudence, est devenu proche de Poutine. La Russie ne sera pas un ami digne de confiance pour nous" , comme relaté par la Radio Farda .

"Pourquoi devrions-nous constamment vivre dans la crainte de la guerre, des sanctions et des mauvaises nouvelles? "Il a demandé à la politique étrangère interventionniste de l'Iran, notant que l'argent dépensé pour des aventures comme la Syrie aurait été un besoin plus urgent à la maison..

Dans un passage particulièrement intéressant, Bonyadi contesta la paranoïa de son régime et le rendit responsable de l'isolement international de l'Iran, qui est carrément hérétique par rapport à la ligne officielle de Téhéran que l'Amérique se retire illégalement de l'accord nucléaire et punir pénalement l'Iran de sanctions injustes. .

"Quelle conspiration internationale a détruit nos rivières, nos zones humides, nos lacs et nos réserves d'eau souterraines? Quel étranger a privé notre peuple d'air pur? Pourquoi l'harmonie et l'accommodement avec la communauté internationale sont-ils si difficiles pour nous? », a-t-il demandé.

Bonyadi a directement abordé la répression de l'Iran contre le mouvement de protestation et fustigé le régime pour avoir qualifié tous les dissidents de traîtres.

La vague actuelle de protestations est devenue l'un des plus grands défis auxquels le gouvernement khoméiste a encore fait face. En plus de se plaindre de la mauvaise économie,  les manifestants critiquent spécifiquement la politique du gouvernement avec des slogans tels que "Lâchez la Syrie et pensez à nous".

Bonyadi est un réformiste qui a précédemment appelé à plus de responsabilité du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et a pressé le gouvernement de dépenser plus pour les pauvres. La force de ses critiques jeudi pourrait être un signe encourageant que le régime éprouve de sérieux problèmes et qu'il est difficile de blâmer ses échecs pour les forces extérieures.

Certains observateurs mettent en garde contre un optimisme excessif, suggérant que le régime n'a pas encore pris le genre de mesures qui indiqueraient le désespoir (et a presque certainement coupé la carrière des critiques comme Bonyadi douloureusement courte).

D'autres disent qu'ils détectent une allusion à la ferveur révolutionnaire de 1979, dirigée cette fois contre les successeurs de l'ayatollah Khomeiny. Un soupçon de danger pour le régime est que l'économie de l'Iran est devenue trop faible pour absorber le choc des grèves généralisées, et il n'a pas de bonne réponse au défi de Bonyadi que trop d'argent ait été dépensé pour des aventures étrangères