En quittant "l'affaire d'Iran", Trump met fin à l'héritage de l'apaisement d'Obama

L'annonce par le président Donald Trump mardi que les Etats-Unis quittent l'affaire de l'Iran marque la fin de ce que son prédécesseur, Barack Obama, considérait comme son principal héritage en matière de politique étrangère.

Par Joel B. Pollak

http://www.breitbart.com/national-security/2018/05/08/leaving-iran-deal-trump-ends-obamas-legacy-appeasement-autocracy/

Adaptation Mordeh'aï pour malaassot.comreproduction autorisée avec mention de la source et du lien   

Trump obtiendra le crédit de ses partisans pour avoir tenu sa promesse. Mais en vérité, l'accord sur l'Iran a été défait par ses propres termes. Cela n'a pas empêché l'Iran d'enrichir de l'uranium; cela n'a pas empêché l'Iran de construire une arme nucléaire, finalement; et cela n'a pas arrêté l'agression mondiale de l'Iran.

En fait, l'accord avec l'Iran n'était même pas un marché.

Il n'a jamais été signé par aucune des parties (États-Unis, Iran, France, Royaume-Uni, Allemagne, Chine et Russie). Les sujets cruciaux tels que les missiles balistiques ne sont pas clairs , car le «plan d'action global commun» (JCPOA) et les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies qui visent à le mettre en œuvre le décrivent différemment. Et, crucialement, il n'a jamais été envoyé au Sénat américain pour ratification.

Le mépris d'Obama pour la clause de traité de la constitution des USA était d'une pièce avec son mépris général pour les contraintes constitutionnelles sur le pouvoir du gouvernement fédéral et de la présidence. Son refus de soumettre l'accord à l'examen du Sénat, et l'abus de son parti pour empêcher le vote du Sénat même faible, a aggravé les dommages que Obamacare - son autre «héritage», en politique intérieure - a fait à la culture civique américaine.

Plus que le style autocratique d'Obama, ce que Trump a fini est l'héritage de l'apaisement d'Obama.

Barack Obama est arrivé au pouvoir convaincu que les États-Unis étaient au mieux une force négative dans les affaires du monde, et au pire la cause des problèmes du monde. Il croyait que l'Amérique pouvait être une force pour le bien, mais seulement si elle renonçait à ses alliés traditionnels, abandonnait ses principes de liberté et renonçait à ses intérêts nationaux en faveur de l'accroissement des pouvoirs régionaux ailleurs.

Au cours de sa première année au pouvoir, M. Obama a renoncé aux accords que son prédécesseur avait conclus pour assurer la défense antimissile en Europe. Il a également tendu la main au monde musulman, commençant par des discours obséquieux au Caire et à Ankara , et une profonde génuflexion au roi saoudien.  Lorsque la révolution verte est descendue dans les rues d'Iran, Obama a permis au régime de consolider le pouvoir. Il a critiqué ouvertement Israël en se rapprochant de la dictature cubaine.

Trump a inversé la plupart de cela. Il a lancé des attaques contre la Syrie pour avoir utilisé des armes chimiques - le maintien de la «ligne rouge» qu'Obama a dessiné mais qu'il n'appliquera pas. Il s'est retiré des accords climatiques de Paris et l'a dénoncé comme une fraude. Plus tard cette semaine, il transférera l'ambassade américaine en Israël à Jérusalem.

« Les Etats-Unis ne publient plus de menaces vides. Quand je fais des promesses, je les tiens », a-t-il dit. Ainsi se termina l'expérience d'Obama d'apaisement et d'autocratie.