La confrontation israélo-iranienne à venir

Par Elliott Abrams

http://www.israelhayom.com/opinions/the-coming-confrontation-between-israel-and-iran/

Adaptation Mordeh'aï pour malaassot.comreproduction autorisée avec mention de la source et du lien actif

Aux États-Unis, les discussions sur l'Iran ont surtout porté depuis quelques années sur le Plan d'action global commun - l'accord nucléaire négocié par l'ancien président Barack Obama. Au Moyen-Orient, les choses sont différentes.

C'est parce que pendant que nous avons débattu,l'Iran a agi. Et Israël a réagi. Israël a frappé des convois d'armes en Syrie une centaine de fois au cours des cinq dernières années, bombardant quand il a vu un effort iranien pour déplacer des armes avancées au Hezbollah au Liban. Le mois dernier, Israël a bombardé le soi-disant Centre d'études et de recherches scientifiques à Masyaf, une ville du centre de la Syrie, un site militaire où des armes chimiques et des bombes de précision auraient été produites.

On rapporte que l'Iran projette de construire un aérodrome militaire près de Damas, où les Gardiens de la Révolution pourraient renforcer leur présence et opérer; que l'Iran et le régime du président Bachar Al-Assad négocient en donnant à l'Iran sa propre entrée navale par le port de Tartus; et que l'Iran pourrait effectivement déployer une division de soldats en Syrie.

Ces développements seraient inacceptables pour Israël, et ils transmettront ce message à la Russie et aux États-Unis. Le ministre russe de la Défense, Sergei Shoigu, se rendra prochainement en Israël, après quoi le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, se rendra à Washington. Les efforts israéliens précédents (pendant les quatre visites de Netanyahou à Moscou l'année dernière) pour faire arrêter l'Iran avec l'aide du président russe Vladimir Poutine à ont échoué, ce qui suggère qu'Israël devra le faire seul, le travail à moins que la nouvelle politique iranienne soit débattue par Trump et l'administration conduite par les États-Unis pour chercher des moyens d'arrêter l'expansion constante de la présence et de l'influence militaires de l'Iran au Moyen-Orient.

Cela reste à voir. Les rumeurs suggèrent que l'administration Trump pourrait qualifier l'IRGC de groupe terroriste, ce qui pourrait ouvrir la porte à l'utilisation des autorités anti-terroristes pour arrêter son expansion. Quel que soit le débat sur le JCPOA, il se pourrait qu'il y ait un consensus plus large au sein de l'administration sur le fait que le rôle militaire croissant de l'Iran en Irak, en Syrie, au Liban et ailleurs dans la région doit être contré.

Quelle que soit la conclusion américaine, si l'Iran prévoit en effet d'établir une empreinte militaire importante et permanente en Syrie - avec des bases navales et aériennes permanentes et une grande force terrestre - Israël aura des décisions fatidiques à prendre. Une telle présence iranienne en Méditerranée et à la frontière d'Israël modifierait l'équilibre militaire dans la région et modifierait sérieusement la situation sécuritaire d'Israël. Et selon le JCPOA comme convenu par Obama, souvenez-vous que les limites du programme nucléaire iranien commencent à prendre fin en seulement huit ans, l'Iran peut maintenant perfectionner son programme de missiles balistiques intercontinentaux et il n'y a pas d'inspection des sites militaires .

Comme l'a dit récemment le sénateur Tom Cotton: «Si l'Iran n'a pas de programme nucléaire secret aujourd'hui, ce serait la première fois en une génération». Israël pourrait être à une dizaine d'années d'une situation où l'Iran possède des armes nucléaires et a des bases en Syrie - et pourrait logiquement même placer des armes nucléaires en Syrie, à quelques kilomètres de la frontière israélienne.

Comme l'a récemment écrit un commentateur militaire israélien, «si le mouvement diplomatique israélien ne porte pas ses fruits, nous [Israël] nous nous dirigeons vers un conflit avec les Iraniens». Cette conclusion et les mesures iraniennes qui en font une possibilité croissante devraient être dans l'esprit des responsables de l'administration Trump alors qu'ils envisagent une nouvelle politique en faveur de la quête incessante de l'Iran pour le pouvoir au Moyen-Orient.