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Malaassot - le blog de mordehai              -           ! ברוך הבא

Le référendum israélien

22 Février 2015 , Rédigé par mordeh'ai

Tout le monde sait que l'élection à venir en Israël, qui se tiendra le 17 mars, est un référendum sur le premier ministre Benjamin Netanyahu

 

Par ELLIOTT ABRAMS

http://www.weeklystandard.com/blogs/Israeli-referendum_861443.html?Pag

Adapté par Mordeh'aï pour malaassot.com

 

« Il devient clair que l'élection du 17 mars est de plus en plus perçue comme un référendum sur la durée de Netanyahu au bureau de Premier Ministre, », écrit le Guardian de Londres. L'économiste cite la Chaine2 israélienne, qui dit: « À la fin de la journée, ces élections sont un référendum sur Bibi. » L'Associated Press a proclamé, « Les prochaines élections israéliennes se révèlent être un référendum sur Benjamin Netanyahu. » Et le Washington Post a dit à ses lecteurs que « journalistes et analystes politiques appelaient cette élection le "référendum Bibi".»

 

Il y a beaucoup plus d'exemples de cette métaphore, et ils ont tous tort. Cette élection en Israël est plutôt un référendum sur Isaac « Buji » Herzog, le candidat de l'opposition pour être le premier ministre.

 

Netanyahu a servi comme premier ministre pendant dix ans et a été en politique depuis des décennies. C'est une valeur reconnue, et ses sondages ne sont pas bons. Comme Tony Blair et Margaret Thatcher l'ont découvert, dix ans c'est long et on accumule les critiques, les adversaires et les ennemis. Le public se fatigue. Il y a presque inévitablement des scandales. Un sondage de décembre « a demandé aux sondés s'ils veulent que Netanyahu reste premier ministre après le vote. Soixante pour cent ont dit non. »

 

Alors pourquoi cela ne signifie pas que Netanyahu n'est pas fait pour, et que Herzog sera le prochain PM? Parce que les électeurs israéliens ne lui font pas confiance — encore. Des sondages récents ont montré entre 18 et 24 % des Israéliens sont indécis — les électeurs fluctuants décideront de l'élection. Bien qu'Herzog est âgé de 54 ans, qu'il est le fils du sixième président israélien, à la Knesset depuis 2003 et qu'il a été plusieurs fois ministre, il n'est pas une valeur bien connue. Il ne conduit son parti travailliste que depuis novembre 2013. Il y a un an un tiers des électeurs israéliens savaient peu de choses sur lui, et même maintenant vingt pour cent « disent qu'ils n'ont pas d'opinion de lui, ou n'ont jamais entendu parler de lui, » selon le Times d'Israël. Ce nombre va continuer à diminuer alors que l'on s'approche de l'élection, mais il est étonnamment élevé pour l'homme, à la tête du principal parti d'opposition.

 

Israël est en proie aux défis de la sécurité : l'Iran et le Hezbollah ont des troupes de combat en Syrie, ISIS se répand à proximité, le programme d'armement nucléaire de l'Iran progresse, le Hamas dirige Gaza et bien sûr l'administration à Washington est hostile à Israël, tout en tenant compte de l'Iran. Pour les électeurs israéliens indécis, la question n'est pas « j'aime Bibi, » c'est plutôt « est-ce que je peux avoir confiance en Buji pour protéger ce pays? » Werner Herzog "le fils de" et le manque de charisme ne l'aident pas, ni qu'il n'ait pas fait son service militaire dans une unité combattante. Le parti travailliste a généralement traité ces soucis de sécurité en ayant un général qui menait la bataille à sa tête, et il a gagné des élections avec d'anciens chefs d'état-major Yitzhak Rabin et Ehud Barak à sa tête. Depuis trente ans Avoda a gagné avec un civil. C'était Shimon Peres en 1984 — mais même dans ce cas le parti Avoda n'a pas obtenu suffisamment de sièges pour former un gouvernement à lui seul et fut forcé d'entrer dans une coalition avec le Likoud. Aussi est-il juste de dire que la dernière fois qu'un civil du parti travailliste a remporté un mandat clair pour gouverner sans la Droite fût Golda Meir en 1969 — histoire ancienne pour la plupart des Israéliens.

 

Un seul résultat possible cette année c'est une répétition de l'issue de 1984 — une élection très étroite menant à un deal Travailliste/Likoud et d'une grande coalition, où Herzog servirait peut-être comme vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères sous Netanyahu. Ou, Herzog peut persuader les électeurs d'une façon ou d'une autre — à lui faire confiance et à lui donner les sièges à la Knesset dont il a besoin pour former un gouvernement de coalition, ou de s'en détourner et de s'en tenir à Bibi malgré quelque plaintes qu'ils peuvent avoir.

 

La course est lancée : Herzog lui-même se définira dans les 3 prochaines semaines comme solide et fiable, ou Netanyahu lui, le définira comme un gentil jeune homme qui n'est tout simplement pas assez dur pour être le premier ministre d'Israël ?

 

Il y a un référendum c'est vrai, mais plus sur Buji que sur Bibi.

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