L'autonomisation des femmes, Style-palestinien

Par Khaled Abu Toameh

http://www.gatestoneinstitute.org/5248/empowering-palestinian-women

Adapté pour malaasot.com

Il lui est interdit de fumer dans un café, ou de marcher en public non accompagnée d'un parent de sexe masculin, par contre elle est autorisée à rejoindre un camp d'entraînement militaire. Dans la prochaine guerre, le Hamas et ses alliés ne seront pas en mesure d'affirmer que ce sont des civils tués par Israël.

Il est également intéressant de noter que le Hamas et les autres groupes armés trouvent toujours de l'argent pour acheter des armes et des munitions et d'ouvrir des camps d'entraînement militaires.

Le Hamas veut que la communauté internationale finance la reconstruction de la bande de Gaza sous le prétexte qu'il ne possède pas de ressources nécessaires pour participer à l'effort. Mais quand il s'agit d'armement et de formation des femmes et des adolescents, le Hamas et d'autres groupes palestiniens semblent toujours trouver suffisamment d'argent.

Pourtant, cela n'empêche pas Mahmoud Abbas et l'Autorité palestinienne de poursuivre leurs efforts pour convaincre le monde de soutenir un Etat palestinien où les femmes et les adolescents sont formés à devenir les prochains «martyrs» dans la lutte pour détruire Israël.

Il n'est pas facile d'être une femme vivant sous le régime du Hamas dans la bande de Gaza.

Les femmes sont confrontées de nombreuses restrictions, y compris de ne pas pouvoir aller seule à la plage, ou même de fumer dans un lieu public. En outre, il est interdit pour une femme d'être vu en public avec un homme qui n'est pas son mari, son père ou son frère.

Les femmes sont également obligées d'adhérer à un strict code vestimentaire islamique en public, qui comprend un manteau et un voile qui couvre leurs cheveux ( hijab ), en particulier sur les campus universitaires, colléges et bureaux de travail.

Toutefois, ces restrictions sévères ne s'appliquent pas aux femmes qui sont prêtes à devenir des «martyrs» dans la lutte contre Israël. Ainsi, alors que la femme il lui est interdit de fumer dans un café ou un restaurant, ou de marcher en public non accompagnée par un parent de sexe masculin, elle est autorisée à rejoindre un camp d'entraînement militaire en préparation à la guerre contre Israël.

C'est exactement ce qui se passe dans la bande de Gaza ces jours-ci, où les femmes sont en cours de formation avec différents types d'armes, y compris des fusils et des mortiers. On enseigne également aux femmes comment planter des mines terrestres et des engins explosifs à la frontière entre la bande de Gaza et Israël.

Jusqu'à présent, 40 femmes palestiniennes se sont "structurées" dans ces camps d'entraînement militaire, tandis que 40 autres sont toujours entrainées pour devenir djihadistes et faire le sacrifice de leur vie pour le bien de rayer Israël de la face de la terre.

Les camps d'entraînement sont organisés par les Brigades Nasser Eddin, la branche armée d'un groupe appelé les "Comités de résistance populaire," responsable, depuis sa fondation en 2001, des centaines d'attaques terroristes contre Israël.

Bien que ce groupe n'est pas directement lié au Hamas, ses membres opèrent souvent en coordination avec ceux d'autres organisations radicales dans la bande de Gaza.

Les Brigades Nasser Eddin, qui maintenant recrutent des femmes comme "soldats", affirme que ses membres ont participé à l'enlèvement par le Hamas du soldat israélien Gilad Shalit il ya neuf ans.

Comme le Hamas, les Brigades Nasser Eddin ne croient pas en l'égalité entre les femmes et les hommes dans tous les aspects de la vie. Ils croient que le rôle d'une femme devrait être limité à élever ses enfants, servir fidèlement son mari et garder sa maison propre.

Mais si une femme est prête à mourir dans la lutte contre Israël, elle reçoit soudain un autre type de traitement et il lui est donné plus de droits, y compris le droit d'être loin de son mari et de ses enfants. Encore plus, ces femmes ont le droit d'être en compagnie d'hommes qui ne sont pas de proches parents, et qui les forment à faire partie du jihad contre Israël.

Selon un rapport par la chaîne de télévision du Hezbollah Al-Manar, ces mères ont rejoint le djihad, laissant leurs enfants pendant de nombreuses heures afin de consacrer leur temps aux "efforts" pour une formation militaire. " Leur but est de libérer la Palestine," indique le rapport.

Une des femmes, qui s'est identifiée comme Um Sabri, a dit le correspondant de la télévision qu'elle a décidé de rejoindre les camps d'entraînement après qu'elle ait récemment vu son mari faire de même. La mère de trois enfants a déclaré que sa décision de rejoindre les camps du jihad n'interfère pas avec ses devoirs envers son mari et ses enfants.

Le dernier effort pour recruter des femmes comme des combattants contre Israël suite à la décision du Hamas c'est de former une nouvelle armée qui se compose en grande partie d' adolescents palestiniens âgés de 15-21. Le mois dernier, le Hamas s'est vanté qu'il a recruté quelques 17 000 jeunes pour son «armée de libération» dans le cadre de la bataille pour éliminer Israël et "libérer" Jérusalem et toute la Palestine, de la rivière à la mer.

Le Hamas et ses alliés dans la bande de Gaza ne voient rien de mal à utiliser les adolescents et les femmes dans la lutte contre Israël. En fait, c'est quelque chose qu'ils ont fait depuis plusieurs années maintenant.

Dans la prochaine guerre avec Israël, les femmes des Brigades Nasser Eddin et les adolescents du Hamas seront envoyés affronter les soldats et les chars israéliens. Mais cette fois, ce sera une situation différente, que ces femmes et ces adolescents seront lourdement armés et feront partie d'une armée ou de la milice. Le Hamas et ses alliés ne seront pas alors en mesure de prétendre que ce sont des civils qui seront tués par Israël.

Il est également intéressant de noter que le Hamas et d'autres groupes armés trouvent toujours de l'argent pour acheter des armes et des munitions et ouvrir des camps d'entraînement militaire, alors que les Palestiniens dans la bande de Gaza continuent de faire face aux difficultés économiques, en particulier à la suite de la dernière confrontation militaire avec Israël.

Les préparatifs de guerre avec Israël se déroulent à un moment où des milliers de familles palestiniennes qui ont perdu leurs maisons pendant la guerre continuent à vivre dans des abris, et des dizaines de milliers d'employés du gouvernement n'ont pas reçu les salaires depuis plusieurs mois.

Le Hamas veut que la communauté internationale finance la reconstruction de la bande de Gaza sous le prétexte qu'il ne possède pas les ressources nécessaires pour participer à l'effort. Mais quand il s'agit de l'armement et de la formation des femmes et des adolescents, le Hamas et d'autres groupes palestiniens semblent en quelque sorte toujours trouver assez d'argent pour acheter des armes et ouvrir des camps d'entraînement.

Quant à l'Autorité palestinienne et son président, Mahmoud Abbas, ils continuent à agir comme s'ils vivaient sur une autre planète, et que ce qui se passe dans la bande de Gaza ne les regarde pas. Pourtant, cela ne les empêche pas de poursuivre leurs efforts pour convaincre le monde de soutenir un Etat palestinien où les femmes et les adolescents sont formés pour devenir les prochains «martyrs» dans la lutte pour détruire Israël.

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