Terre Sainte : Les dangers auquels font face les chrétiens

Par Pierre Rehov

http://www.gatestoneinstitute.org/4692/Christians-Holy-Land

Adapté par Mordeh'aï pour malaassot.com

Une fonctionnaire chrétienne confie  — " Tous ces discours qu'Israël serait derrière la douleur des chrétiens dans les territoires palestiniens est un non-sens. Les Musulmans nous intimident. Ils brûlent nos magasins, volent nos biens immobiliers. Ils construisent des mosquées à côté de nos églises et s'assurent que les appels du muezzin à la prière perturbent nos services. Ils attaquent nos filles. Il y a beaucoup de cas de viol qui n'ont jamais été signalés. Les Familles le cache de honte, elles s'éloignent. Elles s'enfuient. " .

En vertu des lois de dhimmi, les non-musulmans sous domination musulmane ne peuvent pas témoigner contre les musulmans, donc il est pratiquement impossible pour les chrétiens, dont les terres ont été volées, ou dont les vies ont été menacées, de faire appel au système juridique local.

Apparemment l'histoire n'est attrayante que si Israël peut être condamné.

Si vous demandez à quelqu'un au Moyen-Orient le sens de l'adage, « tout d'abord les gens du samedi, puis les gens du dimanche,» il répondra avec un sourire: «Tout d'abord, on va se débarrasser de ceux qui prient le samedi, et puis on se débarrassera de ceux qui prient le dimanche. »

Une enquête récente menée par le centre de Jérusalem pour les affaires publiques montre que la Population chrétienne de Bethléem a chuté de 90 % au 19ème siècle jusqu'à 60 % dans les années 1990. Aujourd'hui les chrétiens représentent moins de 10 %. Que s'est-il passé?

Bien sûr, beaucoup de chrétiens ont fui dans les années 1940 et 1960, par crainte de la guerre, ou en raison de l'intense propagande antijuive. A cette époque, les chrétiens déjà souffrent de la discrimination des musulmans, et beaucoup s'opposent aussi à la Renaissance de la nation juive. Leurs points de vue, en dehors de leur foi, ils étaient davantage influencés par la culture locale, arabe, que par le siècle des lumières européennes.

Toutefois, la baisse réelle dans la population chrétienne, a eu lieu comme un effet secondaire du processus d'Oslo. Dès que Yasser Arafat et l'OLP ont établi l'autorité palestinienne [AP] en Cisjordanie et à Gaza, les chrétiens ont commencé à être persécutés. Malgré la position officielle des personnalités publiques, notamment le maire de Bethléem, par exemple, les résidents chrétiens de l'autorité palestinienne (parmi eux, Hanan Ashrawi, la première femme élue à l'AP), vivent dans ces zones contrôlées par les musulmans comme dhimmis : selon les lois musulmanes, deuxième taux citoyens, protégés par les autorités musulmanes, tant qu'ils acceptent certaines règles. Une de ces règles interdit à un chrétien de vendre sa propriété, que ce soit un magasin ou une maison, à un autre chrétien s'il décide de partir à l'étranger. Seulement aux musulmans. Mais ce n'est qu'un début.

Une autre pratique utilisée par PA, surtout au cours de la deuxième Intifada au début des années 2000, était d'entrer dans les maisons des chrétiens pour mettre le feu aux maisons des Juifs de la vallée. Ce que les soldats israéliens ne voyaient ce n' était juste qu'un visage-flash venant d'une fenêtre, afin de riposter et abattre l'intrus en retour. Ils ne savaient pas si cela provenait d'une fenêtre « Musulmane » ou « Chrétienne ». Les chrétiens, fatigués d'avoir leurs appartements et maisons en première ligne,--déménagèrent et leurs voisins s'y installèrent.

Pendant le siège de la Basilique de la Nativité en 2002, les terroristes ont utilisé la même stratégie, tirant sur des troupes israéliennes depuis le sanctuaire chrétien le plus sacré à Bethléem, profanant dans le même temps l'intérieur de l'église. Des Religieuses et des prêtres, ont appelé à l'aide, mais personne n'a entendu leur voix. Apparemment l'histoire n'est attrayante que si Israël peut être blâmé.

Deux ans plus tôt, le pape Jean Paul II, lors d'une visite à Bethléem, avait, dans le silence, pour faire face à l'insulte d'être interrompu durant son discours par appel de prières...du Mufti même si ce n'était pas le temps pour la prière. La scène, filmée par Rai2 de l'Italie, a été effacée par la suite de ses archives, à la demande du Vatican.

Le même type de procédure a eu lieu au cours de la récente visite du pape Francis, qui a été amené à arrêter et prier devant la barrière de sécurité, qui avait été d'abord fraîchement recouverte de graffiti inflammatoires, même si cet arrêt ne figurait pas dans le protocole, ni, sans doute, n'avait pas reçu une demande par courtoisie de la délégation .

En tout état de cause, en 2006, Hassan El Masalmeh, un membre du Hamas de la Mairie de Bethléem, a publiquement annoncé son intention d'établir une taxe discriminatoire sur les résidents non musulmans. Cet impôt, appelé jizya, existe depuis la naissance de l'Islam dans le cadre des lois de dhimmi dans de nombreux pays du Moyen-Orient.

Entre-temps, beaucoup de familles chrétiennes se sont plaints que leurs filles ont été menacées de conversions forcées et, comme elles n'étaient pas habiller avec modestie islamique suffisante, elles ont été souvent confrontées au viol.

Naturellement, les plaintes officielles, sont rares. Après des années de persécution, les dhimmis, ont peur de représailles et souvent, s'ils veulent continuer à vivre dans leurs quartiers dans l'espoir qu'il y aura la paix, prendre le parti de leurs persécuteurs.

En 2012, par exemple, la Holy Land Foundation œcuménique chrétienne, est connue pour ses vues antisémites, a soutenu pleinement la demande d'adhésion "de la Palestine" aux Nations unies en publiant une lettre condamnant Israël en termes durs :

Nous, les chrétiens Palestiniens sommes les descendants des premiers chrétiens. Nous sommes également une composante biologique et intégrale du peuple palestinien. Et tout comme nos frères et sœurs musulmans palestiniens, nous avons vu nos droits nationaux et humains refusés depuis près d'un siècle...Nous avons persévéré grâce à 64 ans d'exil et 45 années d'occupation, tenant à son message de paix. Nous, chrétiens palestiniens disons assez ! Notre message est simple : pour atteindre la paix, le monde doit aussi dire assez à l'occupation et à la dégradation de la dignité humaine.

Autres responsables chrétiens, tels que l'archevêque de Canterbury, Rowan Williams et le Cardinal Cormac Murphy-o ' Connor, ne cachent même pas leur base d'antisémitisme quand ils blâment les Juifs (et même les chrétiens) pour les souffrances de leurs "brebis" sous domination musulmane. Ce que la lettre n'exprime pas, c'est la réalité de la vie quotidienne dans la plupart des territoires de l'autorité palestinienne.

« Tous ces discours sur Israël étant à l'origine de la douleur des chrétiens dans les territoires palestiniens est absurde, » a déclaré un responsable chrétien, qui a demandé à garder l'anonymat pour des raisons de sécurité. " Les Musulmans nous intimident. Ils brûlent nos magasins, volent nos biens immobiliers. Ils construisent des mosquées à côté de nos églises et s'assurer que les appels pour perturbent prier nos services. Ils attaquent nos filles et les insultent. Il y a beaucoup de cas de viols qui n'ont jamais été signalés.Les Familles le cachent de honte, elles s'éloignent. Elles s'enfuient. »

En 2013, quelques familles de Bethléem et Ramallah ont finalement écrit une lettre au Président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Plus de 150 attentats sur des propriétés chrétiennes avaient été documentés et signalés, y compris le vol des terres, des conversions de forces, des menaces de mort et des violences physiques.

Parce que, en vertu des lois de dhimmi, les non-musulmans sous domination musulmane ne peuvent pas témoigner contre les musulmans, qu'il est pratiquement impossible pour les chrétiens, dont les terres ont été volées, ou vies ont été menacées, faire appel au système juridique local. Beaucoup de ceux qui ont osé porter plainte attendent toujours de recevoir une réponse.

Entre-temps, la population chrétienne à l'intérieur d'Israël n'a pas cessé d'augmenter et atteint aujourd'hui environ 140 000 âmes.

Il a été signalé qu'un prêtre orthodoxe, le père Gabriel Nada, a récemment créé une organisation favorisant le recrutement des chrétiens dans l'armée israélienne. Les nombres n'ont pas été publiés par les Forces de défense d'Israël, mais des centaines de chrétiens qui se sont inscrits ont choisi des unités de combat.

Récemment, une arabe israélien cinéaste, Suha Arraf, a présenté son dernier ouvrage à la Mostra de Venise et a reçu beaucoup d'attention pour le titre «Il Palestinien » après avoir reçu près de 400 000 $ provenant du Fonds de cinéma israélien.

Le film prétend décrire la vie d'une famille Chrétienne à Ramallah, souffrant d'une crise d'identité... en raison de l'occupation israélienne.

Mais Suha Arraf n'est pas une palestinienne. Elle est arabe chrétienne israélienne .

Bien sûr, le ministère israélien de la Culture, se sentant trahi--que son but est de participer à la production de films portant l'identité israélienne--a demandé le remboursement complet de l'avance de Fonds.

Interrogé sur la question par Haaretz le journal d'extrême gauche israélien, le cinéaste a répondu qu'elle était israélienne, chrétienne et arabe mais ressenti comme « Palestiniens » comme la plupart des arabes vivant en Israël.

Ce que Suha Arraf a tenté de décrire de façon romantique aurait été beaucoup plus effrayant, si elle avait juste collé aux faits, plutôt que le récit du politiquement correct, qui est de dépeindre tous les arabes vivant dans les territoires comme « souffrant de l'occupation. »

Il pourrait y avoir un lien entre la façon dont les chrétiens sont traités à l'intérieur d'Israël, malgré la propagande antisémite et musulmane et cette détermination toujours plus de pouvoir librement vivre dans la religion de leur choix : comme Chrétien-israéliens. Certainement pas comme des Palestiniens.

Désolé, vous qui pensez que tous les arabes vivant dans les territoires de l'AP « souffrent de l'occupation. » Vous avez tout faux.

Pierre Rehov est un journaliste et un réalisateur de documentaires. Il a fait deux films sur la situation des chrétiens au Moyen-Orient: "Holyland : chrétiens en péril" et "vient d'abord samedi, puis vient le dimanche".