Obama a encore le temps de changer son approche envers l'Islam
Éditorial : Trop longtemps, le Président américain a tenté d'éviter une vraie discussion du rôle de l'Islam dans la politique mondiale et surtout de son attitude envers la culture occidentale.
Par Yossi Shain
http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4575804,00.html
Adapté par Mordeh'aï pour le blog malaassot.com
Depuis quelques années, nous avons assisté à un phénomène inquiétant dans la politique américaine: l'échec de la politique étrangère suivie par la Maison Blanche elle a été nié et même caché par les partisans du Président Barack Obama dans l'administration, dans le parti démocrate et dans les médias libéraux.
Les partisans du Président ont soutenu, parfois avec raison, que les critiques dirigées contre lui étaient automatiques, sans retenue, découlant des motifs extrêmes de la droite et étaient même teintées de racisme.
Récemment, l'administration a été exposée aux critiques intérieures au sein du camp Démocrate lui-même sur ses échecs au Moyen-Orient et sur le front russe. Cette critique provoquera-t-elle un dégrisement de l'administration par le haut et changera-t-elle sa direction?
La radicalisation dans le discours américain interne entre Droite et Gauche a infligé des dégâts énormes à l'Amérique et au monde libre. Elle a empêché l'administration de voir le monde correctement et a causé aux gens sérieux, parmi les Démocrates et les Républicains, d'être pris entre deux feux dans le combat politique.
Beaucoup prétendent que le président Obama, peut-être en raison de sa nature introvertie, est bien responsable de cette dynamique. En fait, même ses collaborateurs estiment que le Président a conduit à un vision du monde arrogante dans le retrait des troupes américaines d'Irak et d'Afghanistan.
Deux ministres de la défense qui ont servi dans l'administration d'Obama, Robert Gates et Leon Panetta, ont rejoint la critique contre lui la semaine dernière. Ils ne sont pas suspects d'être des droitistes. Les deux disent que le retrait d'Irak à tout prix et de la conduite hésitante en Syrie a conduit à la montée de l'organisation de l'État islamique et Gates a même averti que la politique actuelle de frappes par air est stupide.
Leurs voix ont rejoint la critique implicite du Président du chef d'état-major interarmes Martin Dempsey, qui a indiqué la semaine dernière que l'Amérique peut changer sa stratégie et utiliser des forces terrestres dans sa bataille pour détruire ISIS. Le Mantra d' Obama, est « qu'il y n'aura aucunes bottes sur le terrain,» le général Dempsey a mis en garde, que ce n'est pas une stratégie.
Le Prof. Anne-Marie Slaughter, une des associés d'Obama dans l'élaboration de la politique étrangère, a écrit aussi bien contre le Président, même contre le conseiller Dennis Ross, qui fait attention à ce qu'il dit, il a fustigé les illusions du Président que « les islamistes peuvent être nos amis ». L'ancien Président Bill Clinton a dit qu'il a eu tort d'utiliser la carte raciste contre les critiques du Président et a statué qu'Obama serait jugé sur ses résultats.
Cette critique se joint à de nombreuses voix à Washington, le monde occidental et l'Europe, qui veulent savoir dans quelle direction va le Président.
Obama n'a plus que deux ans à passer à la Maison Blanche. Il s'agit d'une longue période qui ne doit pas être définie comme une « période creuse ». Le fait que certains des Démocrates ont rejoint les critiques de la Droite sur la passivité de la politique étrangère peut servir de catalyseur pour un changement réel, mais en revanche, la Gauche progressiste a condamné le Président de s'impliquer de trop.
Pendant trop longtemps, Obama a essayé d'éviter un véritable débat du rôle de l'Islam dans la politique mondiale et surtout de l'attitude de l'Islam envers la culture occidentale. Il a cherché la réconciliation avec le monde islamique et a même adopté un langage refusant complètement les revendications que l'Islam, comme religion et comme culture, est l'antithèse d'une société ouverte et démocrate.
Obama a donc évité d'établir une distinction claire entre les alliés et la force maléfique, comme l'avait fait le Président, George W. Bush et il avait tout axé sur la terreur d'al-Qaïda, comme s'il s'agissait d'une mutation islamique plutôt que d'une perception idéologique profondément enracinée. Même quand il a parlé d'ISIS, il a fait valoir que l'organisation "ne parle d'aucune religion. Leurs victimes sont majoritairement musulmans, et aucune foi enseigne aux gens de massacrer des innocents. »
De telles affirmations, et refus de Obama de souligner qu'il existe des éléments clés dans l'Islam, non seulement celles marginales, qui sanctifient le meurtre, l'asservissement des femmes, la haine des Juifs et des chrétiens et bien sûr le terrorisme, l'ont empêché d'adopter une politique cohérente en ce qui concerne les batailles du Moyen-Orient.
Dans sa récente intervention aux Nations Unies, le Président a semblé changer son approche. Alors qu'il refuse toujours d'accepter le principe « du choc des civilisations » comme il dit, il a commencé à définir plus clairement les frontières de la société ouverte contre les menaces de l'Islam radical.