Obama Inc. et la mise en scène d’un micro coup d’état en Israël sur le fond de l’Iran
Par Daniel Greenfield
Adaptation française Thérèse Zrihen-Dvir
C'est un fragment du Centre de Caroline Glick qui nous démontre le mythe de l'influence d’Israël sur les USA. Influence qui varie du parti le plus fort au plus faible. Si cela est vrai, il implique une conspiration, se servant du président d'Israël et des chefs militaires contre le premier ministre et le ministre de la Défense israéliens. Dans une version plus vaste sur le legs de Shimon Peres.
Depuis des années, de nombreux Israéliens, ainsi que des partisans d'Israël aux États-Unis, aux états arabes sunnites dans le golfe Persique et même des Français, se grattaient la tête en se demandant pourquoi Israël n'a pas encore frappé les installations nucléaires iraniennes.
Nous avons reçu la réponse au cours de ces derniers mois.
L'enquête policière en cours sur le comportement prétendument illégal de l'ex- chef d'état-major de Tsahal, le lieutenant - général Gabi Ashkenazi, nous révèle la source de la paralysie d'Israël.
Orchestré apparemment, par Shimon Peres, le triumvirat de chefs de la sécurité en service entre 2008 et 2011 - Ashkenazi, Meir Dagan, alors directeur du Mossad, et Avi Dichter, directeur du Shin Bet – s’étaient entendus pour saper le pouvoir du Premier Ministre Benyamin Netanyahou et l'autorité juridique d’Ehud Barak, alors ministre de la défense, de commander aux forces de sécurité d'Israël d’intervenir contre l'Iran.
Selon un rapport du journal Haaretz du mercredi dernier, entre 2008 et 2011, une fuite aux médias s’étalait sur les plans et les discussions tenus par les quatre hommes afin d’empêcher d'éventuelles frappes israéliennes sur l'Iran. Les quatre hommes s’étaient ligués contre une frappe israélienne sur les installations nucléaires de l'Iran et rejetaient avec véhémence toute opération israélienne sans la coordination avec les États-Unis.
L’enquête policière menée contre Ashkenazi et ses associés est liée aux délits d'insubordination criminelle contre la direction élue d'Israël. Le procureur général Yehuda Weinstein a ordonné l'enquête policière en Janvier après que des informations déterrées par les médias et par le Bureau du contrôleur de l'État soulevaient de forts soupçons d'un complot ourdi par ashkénazi d'usurper le pouvoir du gouvernement.
Selon les rapports des médias sur l'enquête, les policiers auraient découvert de nombreux enregistrements de conversations téléphoniques entre ashkénazi et Shimon Peres. Selon le canal 1 et Haaretz, l'avocat de Shimon Peres aurait demandé à Weinstein d’interdire la publication des détails de conversations téléphoniques.
Le rapport de Haaretz n'a pas expressément précisé que les conversations en question se référaient aux actions de Shimon Peres et des chefs de sécurité pour empêcher des opérations militaires contre le programme d'armes nucléaires de l'Iran. Mais le même jour de la diffusion du rapport, Amir Oren, commentateur principal de Haaretz, publiait un article faisant l'éloge de Shimon Peres pour avoir empêché Israël d'attaquer l'Iran.
Oren écrivait, « l’implication de Shimon Peres dans le blocage de l'aventure iranienne [ie, une attaque militaire contre les installations nucléaires iraniennes] est ... l'action la plus importante qu'il ait jamais entrepris en tant que président. »
Comme Amnon Lord l’écrivait en Décembre dernier à Makor Rishon, le rôle de Shimon Peres dans la conspiration des chefs de sécurité pour empêcher Netanyahu et Barak de donner l’ordre d’une attaque des installations nucléaires iraniennes était de fournir « un soutien pseudo-constitutionnel et pseudo- moral» pour leur subversion illégale.
Les quatre hommes n’ont très probablement pas agi seuls, soulignait Lord, l'administration d’Obama était un cinquième partenaire dans cette association de malfaiteurs. Les États-Unis étaient représentés dans cet effort par - l'amiral Michael Mullen, ancien président des chefs d'état-major. Mullen s'était rendu en Israël presque tous les mois au cours de cette période et saluant constamment et publiquement le commandement d’Ashkenazi. Comme Lord l’avait ajouté, Ashkenazi et Amos Yadlin, major général, à l’époque commandant du service de renseignement, faisaient régulièrement des voyages à Washington, en retour. Pour les Américains, Lord écrivait, le but de la culture de ces liens était « d'influencer le haut commandement de l'armée israélienne et la couper de la direction politique d'Israël. »
Bill Clinton avait aussi contribué dans la tentative de destitution de Netanyahu de sa fonction de premier ministre une première fois, de sorte que ce n'est guère sans précédent, mais c'est à la fois plus grand et plus profond. Cela s'élève au niveau d’un micro coup d’état et d’une subversion de la structure entière du gouvernement d'Israël.
Les enquêtes policières du haut niveau israélien, à la fois vraies et fausses, sont treize à la douzaine, et il est souvent difficile de savoir ce qui est ou non vrai. Les politiciens israéliens sont corrompus, mais la police, la justice et les procureurs le sont encore pires.
Le pays est coincé dans une longue bataille entre la Gauche et la Droite, où la Gauche contrôle un grand nombre de mécanismes gouvernementaux tandis que la Droite gagne les élections populistes. Ajoutez-y des oligarques et ce n'est vraiment pas joli.
Ashkenazi est pris pour un caractère visqueux. Il ya un an, il s’exprimait beaucoup comme Obama.
L'ancien chef d'état-major de Tsahal, Gabi Ashkenazi, a déclaré que le monde ne doit pas rester passif sur l'usage d’armes chimiques par le régime syrien, et que le président Bachar al-Assad doit être tenu lui-même responsable.
L'ancien général de Tsahal a suggéré une série de mesures, allant du soutien aux groupes rebelles jusqu’à l’imposition d’une zone d'exclusion aérienne sur certaines régions de la Syrie. Ashkenazi a clairement indiqué que le moment est venu d'armer les rebelles - plan d'action que les États-Unis envisagent et que plusieurs pays européens soutiennent déjà.
Qu’un ancien général israélien suggère d'armer les rebelles syriens touche à la trahison. C'est une chose de fournir une aide médicale, mais c'en est une autre plus grave de faire de pareilles demandes.
Ashkenazi a également fourni une réponse prudente aux questions dans les rapports des médias de 2010, où il avait refusé une demande du Premier ministre Benjamin Netanyahu d’amplifier l'état de préparation de guerre de l'armée israélienne en vue d'une attaque contre l'Iran. L'incident a été considéré comme une indication que le service de sécurité ne soutient pas les menaces audacieuses de Netanyahu qu'Israël est prêt à faire cavalier seul dans une attaque contre les installations nucléaires iraniennes.
« C'est tout à fait faux », a déclaré Ashkenazi, sans s’étendre sur ce qui s’est passé exactement à l'époque, disant seulement que c'était une question de timing et qu’à son avis, l'option militaire est la dernière option.